Spriggan (Perfect Edition) - T1 : Spriggan - Perfect Edition

Panini, pourvoyeur discret d’un patrimoine récent inat­tendu, sort de son chapeau magique une nouvelle référence épuisée surprenante.

Réédition étonnante que ce Spriggan, un temps publié sous le nom de Striker. Après un abandon de Glénat en 1996, Panini reprend un flambeau qu’on croyait éteint, coulé dans le béton et jeté dans la Marne. Doit-on encore une fois y voir l’effet Netflix ? L’apparition de son adaptation sur la plateforme de streaming avait remué de nombreux désirs enfouis, poussant même à la redécouverte du film de 1998. Un film qui mériterait un article à lui seul. Spriggan ne sort cependant pas de nulle part. D’Arms à Kaioh Dante en passant par Peace Maker (ou même D-Live), son dessinateur a eu le temps de bien s’ancrer dans notre panorama en enchaînant les séries marquantes depuis. De même de l’autre côté avec un scénariste qui nous a offert les 26 tomes de Jusqu’à ce que la mort nous sépare.

© SPRIGGAN © 2001 Hiroshi TAKASHIGE, Ryouji MINAGAWA / SHOGAKUKAN

Ominae Ominus

Spriggan ne manque pas d’être plaisant grâce à un mélange d’action mystique à fond les ballons et un style visuel marqué qui font resurgir tout un pan éditorial dorénavant suranné, donc rare et d’autant plus précieux. Son personnage principal, Yu Ominae, est membre d’une unité d’élite qui donne son nom à la série. Leur rôle est aussi dangereux que capital. Cette organisation recherche et récupère des artefacts scientifiques qui confinent à la magie issue d’une ancienne civilisation disparue. D’une puissance incomparable, ces objets ne doivent surtout pas tomber entre de mauvaises mains, mais attisent fatalement les pires convoitises, à rembarrer donc assez promptement.

Article publié dans ZOO Manga N°14 Mai-Juin 2024