Et vous, quel est votre rêve ? C’est la question qui hante Reina, une trentenaire sans rêve, sans petit ami, sans but dans la vie. Prisonnière d’une existence creuse et insignifiante, elle lutte pour en sortir. Après de nombreux efforts, elle parvient enfin à décrocher un rendez-vous amoureux avec Yoshio n°1, et tout semble se dérouler à merveille... Le dernier tome d’une série qui appuie là où ça fait mal, en particulier chez les femmes perdues entre leurs relations sentimentales et leurs rêves !


Akiko Higashimura, Miyako Slocombe
Série : Tokyo tarareba girls saison 2Tome : 6/6Éditeur : Le Lézard Noir
Auteur : Akiko HigashimuraTraducteur : Miyako Slocombe
Collection : LEZARD NOIR
Genres : Josei, Manga
Prix : 12.00€
- ZOO
4.0
Scénario
3.5
Dessin
5.0
- Lecteurs0 critique
Le synopsis du manga
Tokyo, LOML
Fin de saison pour la suite de Tokyo Tarareba Girls. L’autrice Akiko Higashimura nous propose alors un tome plus métaphysique, mélancolique, sur la question des désillusions amoureuses du XXIe siècle.
Reina, trentenaire sans but cherchant à ancrer son existence dans le monde, fait la rencontre de Madame Morita, une véritable Daria à la japonaise qui lui présente peut-être la solution pour combler le creux de sa vie morne...
Avec une plume toujours aussi décapante et acerbe, l’autrice s’interroge ici sur la valeur des rêves et de l’amour à l’ère Reiwa, se questionne sur un champ des possibles aujourd’hui si vaste qu’il est facile de s’y perdre. Facile, de ne plus parvenir à se retrouver soi-même dans la masse.

" Avec une plume toujours aussi décapante et acerbe, l'autrice [Akiko Higashimura] s’interroge ici sur la valeur des rêves et de l’amour à l’ère Reiwa " © Le Lézard Noir, 2025 - Akiko Higashimura
L’autrice du désanchantement
La fascination d’Higashimura pour la modernité entre alors en contradiction avec ses idées pétries de traditionalisme, en particulier lorsqu’il s’agit de réduire le bonheur au mariage, ou du moins à la recherche de partenaire. Néanmoins, la force de l’autrice réside en sa capacité à rendre des personnages tout aussi critiques qu’autocritiques, grâce à un sens de l’humour et de l’autodérision si bien ficelés. Impossible de ne pas éprouver de la bienveillance face à leur quête de sens. Elle est un peu comme cette tante qui vous pose des questions de coeur fâcheuses une fois atteint la trentaine, mais conserve un côté attendrissant.
Ce dernier tome est finalement une jolie conclusion avec son lot de surprises, offrant à l'héroïne certaines réponses à sa recherche de bonheur, nous montrant qu'être une jeune trentenaire dans le Japon d’aujourd'hui demande de se confronter à l'absurdité des injonctions sociales, tout en cherchant soi-même quelle place occuper dans ce microcosme. Grandir revient alors à batailler constamment contre soi-même.
