ZOO

L’image au bout des doigts, un élule à lire avec ou sans la vue !

Chaque mois, culturebd choisit un projet sur la plateforme de financement participatif Ulule : son élule. Le projet de l’association L’image au bout des doigts nous a tapé dans l’œil. En créant des albums tactiles et visuels, ils veulent rendre la BD accessible aux aveugles et aux malvoyants. Pour partager le plaisir de lire de la BD.

Traduire la BD pour les non-voyants

Pour lire un roman, il y a la transcription en braille mais pour dévorer une BD sans la voir, comment procéder ? De nombreuses initiatives ont vu le jour : combiner audio et lecture en braille dans la collection Nuit blanche de Delcourt ; décomposer les personnages les rendre lisibles au toucher grâce à un glossaire avec Astérix Par Touchtatis ! Mais si pour dévorer une BD, il faut avoir intégré un glossaire ou perdre le plaisir de l’image, la lecture peut vite sembler fastidieuse.


Pour que la lisibilité d’un album BD ne se crée pas au détriment du bonheur de la lecture, l’association L’image au bout des doigts propose des livres tactilo-visuels. « Il s’agit d’albums qui peuvent être lus visuellement par des mal-voyants ou des voyants mais aussi grâce au toucher. » explique Alexandre Ilic, l’auteur des deux premières BD éditées par l’association. Si le principe semble simple, sa mise en œuvre doit être savamment dosée : « l’épaisseur des traits et leur espacement est primordiale pour la lecture tactile et le contenu doit être amené petit à petit pour éviter de brouiller le récit ».

Des albums à partager

Si Alexandre Ilic, voyant, est l’auteur complet de ces deux titres, il n’a pas pu les composer sans les retours d’élèves de l’Institut National des Jeunes Aveugles. Et si les codes de lectures BD sont intuitifs et les retours très positifs, certains ateliers l’ont surpris.

En effet, lors d’une présentation test, si le livre en noir est blanc était le plus lisible grâce à ses contrastes forts, l’auteur a été surpris que « 100% des testeurs mal-voyants préféraient la version couleur, qui transposait plus d’émotions : l’esthétique a donc son mot à dire ! »

Alors pourquoi ces livres tactilo-visuels ne sont pas encore imprimés par centaines ? A cause du coût de fabrication très élevé : pour changer cela, l’association L’image au bout des doigts a lancé un financement participatif.

Pour que d’autres BD tactilo-visuelles existent, il vous suffit de soutenir ce projet sur Ulule !

Haut de page

Commentez

1200 caractères restants