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Patrick Prugne à Saint-Malo

Quai des Bulles 2021 accueillera l’exposition d’une centaine de planches et de nombreux dessins préparatoires consacrés aux sagas indiennes.


Ses aquarelles sont immédiatement reconnaissables. Fasciné par cette époque « pré-anglo saxonne » dans laquelle les Français entretenaient des relations respectueuses avec les autochtones, il s’en explique : « Ça remonte à l’enfance, quand j’étais en âge de jouer aux cow-boys et aux Indiens. Et puis j’ai lu Le Dernier des Mohicans. J’y ai découvert la Nouvelle France, mais aussi les personnages : Cartier, Cham- plain, Montcalm ainsi que les Iroquois, les Hurons, les Mohicans. En fait, nous aussi (les Français) ont a vu les Indiens ! C’est parti de là. De Blek le Roc et de Oumpah Pah. »

 



 La tour Bidouane, sur les remparts redevient un écrin


Après Emmanuel Lepage en 2003, Albert Uderzo en 2009, Patrick Prugne, sensible à l’honneur qui a lieu «suite à une proposition formulée par Lucien Rollin», exprime sa reconnaissance. «On redécouvre tou-jours nos planches lorsqu’elles sont exposées. Il est vrai que j’ai déjà eu de belles expos, mais le lieu, la tour! C’est super. Tout le monde adore ce festival! Et puis, beaucoup de bateaux partaient de Saint-Malo vers le Nouveau Monde.»



Les sagas indiennes de Patrick Prugne

Les sagas indiennes de Patrick Prugne
© 2021. Ed Daniel Maghen


UNE PRINCESSE

« Je cherchais un sujet pour un prochain album. Les idées tournaient sans suite et, soudain, en pleine conversation, le nom de Pocahontas est cité. Je me suis plongé dans la documentation historique... Peu de gens le savent : elle était une véritable princesse de la tribu des Powhatan. J’en suis actuellement à la 23e page d’un album de 76 évoquant les débuts de la Virginie avec la première implantation anglaise du continent, la pre- mière ville aussi, Jamestown. » Des planches seront présentées en avant-première.

AVEC LE TEMPS…

Trente ans après l’Alph-Art-Avenir (festival d’Angoulême 1990) pour une adaptation humoristique, c’est la qualité intrinsèque de son œuvre qui est célébrée. « Une expo- sition à cet âge-là, avec un petit peu plus d’expérience, on l’apprécie mieux que plus jeune. Je suis très serein. J’ai encore l’im- pression que c’est un peu loin. Le jour où je découvrirai les gens déambulant parmi les originaux, je ressentirai, sans doute, une petite appréhension. Il y a un côté “légiti- mité” dans tout cela. La reconnaissance du travail accompli : ça fait toujours plaisir. »


Article publié dans le Mag ZOO N°83 Septembre-Octobre 2021

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