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Le Festival d’Angoulême accuse un déficit de 685 000€

Le conseil municipal d’Angoulême a annoncé, le 5 juillet 2022, que la 49e édition du Festival international de la bande dessinée a vu une baisse de sa fréquentation de 24%. La société organisatrice de l’événement souffrirait d’un déficit de 685 578€. Une somme qui divise organisateurs, collectivités locales et élus d’opposition.

La 49e édition du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) s’est tenue du 17 au 20 mars 2022, après un report de deux mois dû à la pandémie de COVID-19 et une annulation en 2021. L’événement a affiché une baisse de sa fréquentation de près de 24%, dans un contexte sanitaire tout juste apaisé. Le 5 juillet 2022, le conseil municipal d’Angoulême a annoncé que cette baisse du nombre de visiteurs a entraîné un manque à gagner de 685 578€.

Il est pas frais mon festival ?

La société organisatrice "9e Art plus" conteste cette somme : « le chiffre n’est absolument pas de 680 000, contrairement à ce que j’ai pu entendre. On est à un déficit qui est à 465 000€ », déclare Franck Bondoux, gestionnaire du FIBD et dirigeant de 9e Art plus à France 3 Poitou-Charentes. « Ce déficit a été comblé par une subvention exceptionnelle de l'État et par un apport des collectivités ».

49e édition du Festival d'Angoulême

49e édition du Festival d'Angoulême
© DR

Afin de soutenir 9e Art plus, le conseil municipal d’Angoulême a voté à la majorité le 5 juillet 2022 une subvention supplémentaire de 104 314€, selon la Charente Libre. A cette aide s’ajoute une subvention complémentaire de 129 537€ approuvée par les élus de GrandAngoulême le 7 juillet 2022. Au total, 235 000€ seront débloqués par Angoulême et son agglomération.

Les élus d’opposition, présents lors du conseil municipal du 5 juillet 2022, se sont prononcés contre l’aide supplémentaire au festival et se sont plaints d’avoir eu accès aux comptes du FIBD « à peine une heure avant le début du conseil ».

9e Art plus organise le FIBD depuis 2007 avec un budget annuel d’environ 4,5 millions d’euros, financés par des fonds publics à hauteur de 1,6 - 2,2 millions d’euros. Fin 2021, la Chambre régionale des comptes jugeait ses comptes « opaques » et pointait des « pratiques douteuses et onéreuses ». Des critiques reprises par l’élu d’opposition Raphaël Manzanas : « venir abonder ce système-là, c'est vraiment problématique en termes de transparence des deniers publics et de démocratie ».

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