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Des auteurices qui sortent des cases

Une femme doit être douce, gentille, prévenante et discrète. Du moins les filles bien. Les 5 auteurices présentées ici sont, elles, des « Mauvaises filles », car elles revendiquent de ne pas rester à leur place.

Des auteurices qui sortent des cases

Parmi les porteurs et porteuses d’expositions à Quai Des Bulles 2023, un groupe détonne. Le collectif Mauvaises filles s’est constitué pour porter collectivement une exposition d’autrices par une organisation féminine, horizontale, bienveillante et engagée.

Soizic Condette, membre du collectif, explique : « Nous avons voulu mettre en avant des femmes qui ne se laissent pas faire, qui osent l’ouvrir. Nous avons voulu défendre une vision émancipatrice qui amène les femmes à prendre le pouvoir sur leur propre vie. Nous avons apporté chacune nos références et à travers un vaste laboratoire d’échanges, nous sommes arrivées à cette liste d’auteurices. »

Casser les stéréotypes de genre

Les profils et les univers graphiques sont variés. Florence Dupré-Latour, notamment autrice de Pucelle (Dargaud) est sans doute la plus connue. Annaïg Plassard, du collectif, justifie ce choix : « Florence, dans son travail, incarne la méchanceté et une contestation du modèle familial qu’elle parvient à rendre réjouissantes. »

Chloé Wary et Ulli Lust ont déjà eu l’attention des festivals et des sélections, même si le grand public ne les connaît pas encore. « Chloé travaille des oeuvres qui rendent visibles des femmes particulièrement invisibilisées. Ulli, elle, traite un univers plus commun aux stéréotypes féminins, l’introspection. Mais ses capacités de prise de recul nous ont paru particulièrement inspirantes. »

Julien Monier et Gaet's

Julien Monier et Gaet's © Éditions Petit à Petit

Vous découvrirez peut-être Karine Bernadou et Tamos le thermos. « Nous avons aimé chez Karine ses personnages ne répondant jamais aux attentes de la société, parfois même sans le vouloir. Et Tamos, né.e femme, mais ne se ressentant pas ainsi, est apparu.e comme un pas de côté par rapport à nos propres représentations. »

Et pour être fidèle à ces principes, attendez-vous à une exposition qui saura l’ouvrir et se faire entendre. Au-delà des planches originales, des happenings sont prévus. Annaïg Plassard : « Nous voulons que l’on entende les mauvaises filles et inviter le public à réfléchir aux injonctions. Un public mixte car hommes et femmes peuvent se rassembler autour de ces valeurs et de cette exposition. »

Plusieurs temps de rencontres, avant même le festival, permettront à chacun et chacune de participer à une exposition qui s’annonce surprenante et engageante.

Article publié dans le Mag ZOO N°94 Septembre-Octobre 2023

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