Résultats de la vente aux enchères BD du 16 novembre 2023 à la Galerie Maghen

Jeudi 16 novembre avait lieu une vente aux enchères « bande dessinée & illustration » à Paris. Réalisée par Daniel Maghen dans sa galerie éponyme du premier arrondissement, celle-ci a connu un très beau succès avec un résultat total de 1 651 841 € TTC. 

Avec 78 % des lots vendus, Daniel Maghen s’est dit « très heureux du résultats » qui prouve, selon lui, la pérennité des œuvres classiques dans le temps et qui élève les noms d’auteurs moins connus « au rang des classiques de la BD contemporaine ».

Le galeriste fait ici référence à Jean-Marc Rochette, illustrateur de la série d’albums Le Transperceneige. L’ensemble des œuvres présentées par Jean-Marc Rochette réalise un résultat de 171 000 € et établit de nouveaux records. Avec notamment trois illustrations et couvertures d’albums, estimées entre 5 000 et 8 000 €, pour une vente finale à 15 000 € chacune.

JEAN-MARC ROCHETTE : La dernière reine Le Vercors, Illustration originale réalisée en 2023 pour une affiche aux éditions Les étages a été adjugée à 14950€. Signée., lavis et fusain 76 × 55,9 cm © Jean-Marc Rochette Daniel Maghen

Au sein de cette vente, une partie était dédiée à HERMANN (Grand prix d’Angoulême en 2016) présentant un ensemble de 36 œuvres de ses plus grandes séries  : Bernard Prince, Jeremiah, Les Tours de Bois-Maury, Comanche, réalisant un beau résultat total de 226 000 € TTC. La meilleure vente de cette section revient à la couverture de l’album 17 de Jeremiah, Trois motos... ou quatre (1994) qui s’envole à 53 600 € pour une estimation à 30 000 € établissant un nouveau record du monde.

HERMANN : Trois motos... ou quatre (T.17), Dupuis 1994 Couverture originale a été adjugée à 53600€.  Encre de Chine et encres de couleur sur papier 25,4 × 36,3 cm © Hermann Daniel Maghen

Les meilleures ventes sont cependant réalisées par des pontes du 9^e art comme Hergé, Uderzo et Franquin, avec des planches originales de Tintin, Gaston et Astérix.

Si cette vente aux enchères met en avant l’intérêt que les collectionneurs et les passionnées portent à l’âge d’or du 9^e art, l’engouement des nouvelles générations pour la bande dessinée contemporaine semble moins important. Les achats d’extraits d’albums plus récents peuvent-ils alors rassurer sur l’avenir de la bande dessinée ?