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La loi du plus malin (ou du plus nuisible)

Au casino de Ratcity, on croise des rongeurs et autres belettes pour des parties d’une forme très particulière de Blackjack. Coups tordus, bluff et fourberie sont au rendez-vous !

Le Ratjack tient son nom du fameux Blackjack avec une première différence de taille : la valeur à atteindre et à ne pas dépasser n’est plus 21, mais 25. Cette particularité n’est en fait que la partie visible de l’iceberg d’un jeu qu’on peut raisonnablement ranger dans la catégorie « malin-chafouin » tant il s’agit plus de piéger les adversaires que d’atteindre le graal du 25.

Deux paquets de cartes numérotées de 1 à 12 constituent le deck qui sera joué. Chaque joueur débute avec deux cartes : une qu’il va poser face cachée devant lui et l’autre qu’il conserve en main. La partie se déroule ensuite en tirant de nouvelles cartes pour les placer
devant soi face visible, face cachée ou en les défaussant, tout en jouant sur leurs effets.

Car, outre leur valeur propre, les cartes ont un pouvoir parti­culier impactant le joueur actif… ou ses adversaires. Ainsi, un 6 permet de retourner face visible une de ses cartes cachées et d’en déclencher l’effet (notez la promesse de combo), avec le 12, on dévoile face visible une carte adverse cachée sans en déclencher l’effet. Plus la valeur de carte est élevée, plus l’action est puissante.

Si quelqu’un dépasse une valeur totale de 25 sur ses cartes visibles, il est éliminé de la manche et son « tombeur » gagne un Point de Victoire (PV).


On peut aussi gagner des PV en totalisant exactement 25 sur ses cartes visibles, en restant seul en jeu après l’élimination de tous les adversaires ou, si la pioche est épuisée, en cumulant la plus forte valeur visible.

Le premier joueur arrivant à réunir 3 PV gagne la partie.

Rapide, nerveux et plein de surprises (il existe 4 decks de cartes permettant de renouveler les effets), Ratjack est un parfait exemple de ces Party-Games
durant lesquels on s’insulte copieusement en toute amitié, en préparant tout en finesse les pires coups tordus qui peuvent devenir de mémorables fiascos si les adversaires sont plus vifs.

La loi du plus malin (ou du plus nuisible)

Ratjack

Un jeu de Mathieu Can
et Maxime Mercier,
illustré par Zael

Pour des parties
de 2 à 4 joueurs,
à partir de 10 ans, d’environ 20 min

Studio H, 16,90 €

Article publié dans le ZOO Manga N°16 Septembre-Octobre 2024

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