Chaque vendredi, on découvre ensemble une planche de l'immense collection de la Cité de la bande dessinée et de l'image d'Angoulême qui propose jusqu'en août 2026 une exposition fascinante et sans cesse renouvelée : Trésors des Collections. Dans la section Patrimoine , découvrez la planche #30 : Zig et Puce par Alain Saint-Ogan

Le mot du commissaire de l'exposition, Jean-Pierre Mercier
Le mot du chroniqueur de ZOO, par Frédéric Grivaud
Cette page d'Alain Saint-Ogan, c’est un retour vers le passé intéressant et fondamental.
Avec cette planche, on se rend bien compte qu’il y a encore du tâtonnement dans la gestion des bulles qui se formalisent, qui se lovent autour des objets, des personnages, qui se glissent surtout là où c’est possible. L’artiste privilégiant l’image et la dynamique des personnages, de la narration. Toutefois, le dessin est tellement fluide et expressif, le style "ligne claire" fonctionnant à merveille, qu’on se laisse facilement prendre au jeu de cette scénette.
Après quelques aventures à travers le monde, Zig et Puce se donnent un nouveau défi : atteindre la stratosphère à bord d’une montgolfière. Cependant, en s’élevant de plus en plus haut, nos deux jeunes aventuriers se rendent compte qu’ils ont voyagé dans le temps et que le monde qui se révèle à eux est celui de l’an 2000. Ils errent un temps en ville, subjugués par ce qu’ils voient, des engins volants, des gratte-ciels énormes. Néanmoins, personne ne semble les croire lorsqu’ils affirment venir du passé. Ils réussissent à s’échapper en se réfugiant dans un bateau flottant, mais, une fois débarqués sur une île artificielle, ils se rendent compte qu’ils sont poursuivis. Ils prennent alors un sous-marin et finissent par parvenir à un ensemble d’embarcations qu’ils prennent au premier abord pour une nouvelle île…
Mais qu’importe ce qui précède ou ce qui suit, en fin de compte, il s’agit surtout pour Saint-Ogan d’organiser une odyssée pleine de rebondissements qui emporte le lecteur à la découverte d’un hypothétique futur étrange.
Le trait va à l’essentiel, l’artiste ne se perd pas dans les détails inutiles, on est complètement dans cette école graphique qui anime des dizaines de journaux à l’époque, dans la plus pure tradition du feuilleton que l’on retrouve aussi chez les Américains. Chaque page formant une sorte de mini-chapitre, avec un cliffhanger final qui donne envie de lire la suite.
Je vous encourage à relire ces rafraîchissantes aventures de Zig et Puce.

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