150 planches et illustrations d’Ana Miralles sont visibles pendant un mois dans une expo-vente à la galerie Maghen. Profitez-en, c’est un festival, de beauté, d’élégance, de sensualité et de couleurs. Nous avons eu la chance de bénéficier des confidences de l’artiste pendant une visite en compagnie d’un de ses scénaristes, Emilio Ruiz.
Après une double-expo de rentrée consacrée à Homs (dessinateur notamment de Shi) et à Daria Schmitt (autrice de Le bestiaire du crépuscule, de La tête de mort venue de Suède), la galerie Daniel Maghen s'offre en entier à la talentueuse dessinatrice espagnole Ana Miralles. Des planches originales issues de ses œuvres de ces vingt dernières années : Djinn, bien sûr, sur scénario de Jean Dufaux, mais aussi Ava, A la recherche de la licorne, Muraqqa scénarisés par Emilio Ruiz). Ainsi que beaucoup de spectaculaires illustrations, en partie inédites : réalisées spécialement en vue de l'exposition, respirations entre deux planches ou propositions de couvertures refusées. « Parfois l'éditeur ne choisit pas ce que je veux ! », glisse-t-elle.
Ana Miralles et Emilio Ruiz à la galerie Daniel Maghen, pour la rétrospective dédiée à leurs œuvres et à la couleur dans la BD Djinn. © ZOO le Mag - François Samson
L’autrice espagnole Ana Miralles explique l’importance symbolique d’un oiseau dans l’une de ses illustrations exposées à la galerie Daniel Maghen. Un détail qui révèle son attention à la nature et à la composition. © ZOO le Mag – François Samson
Ana avoue passer beaucoup de temps sur ces illustrations. Elle explique : « La bande dessinée est un travail qui a un côté industriel, avec des obligations. On est toujours pressé. Il faut respecter l'histoire car on travaille en équipe, avec le scénariste, l’éditeur qui a son avis… » confie-t-elle lors d'une visite en petit comité de l'exposition. Alors, que l’illustration est pour elle comme une fantaisie, après avoir travaillé sur un scénario. Comme elle le dit joliment, sa créativité peut s'envoler un peu plus.
Œuvre originale d’Ana Miralles représentant Djinn et Kim Nelson, issue d’une version alternative de la couverture du tome 13 de Djinn. Présentée dans l’exposition « Rétrospective Ana Miralles » à la galerie Daniel Maghen © ZOO le Mag – François Samson
Celles issues de Muraqqa, série arrêtée après un seul album, l’éditeur ayant cessé son activité, servent à maintenir en vie ces personnages. « Avec des illustrations qui accrochent les personnages avec la nature. Il y a un dialogue avec la nature. »
Belle planche muette extraite de Ava, bande dessinée d’Ana Miralles et Emilio Ruiz inspirée d’un épisode de la vie d’Ava Gardner. Une œuvre exposée à la galerie Daniel Maghen lors de la rétrospective dédiée à la dessinatrice espagnole. © ZOO le Mag – François Samson
Sur un dessin, les éléments autour du personnage ont une véritable importance pour Ana Miralles. Ils contribuent à donner du caractère au personnage. Elle aime également que lesdits personnages regardent le lecteur, l'interpellent.
Quand elle fait une illustration, Ana sait souvent d’emblée où elle veut placer les ombres et la lumière. Mais elle avoue que parfois, « un dessin peur rester plusieurs années dans un tiroir avant que je ne voie la lumière et les couleurs qui lui conviennent ! ».
Dans ses illustrations, Ana Miralles accorde une grande importance aux éléments qui définissent ses personnages — étoffes, bijoux, ou encore échassiers —, symboles de leur identité et de leur lien avec la nature. Œuvre présentée à la galerie Daniel Maghen. © ZOO le Mag – François Samson
Allez voir cette splendide exposition riche en œuvres d’une élégante sensualité. Plus de 150 œuvres visibles à la galerie. Et lisez les albums d’Ana Miralles !
Une riche rétrospective consacrée à Ana Miralles à la galerie Daniel Maghen, alternant planches originales et illustrations inédites issues de ses albums Djinn, Ava et Muraqqa. © ZOO le Mag – François Samson
Galerie Daniel Maghen, 36 rue du Louvre à Paris. « Rétrospective Ana Miralles » du 24 septembre au 25 octobre 2025.
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