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Petite Balade et Grande Muraille, sacré voyage !

Une BD où tout est vrai

Vous décrivez votre BD comme un condensé de tranches de vie : certaines anecdotes sont inventées ?

Toutes les anecdotes du livre me sont arrivées, sans exceptions ! Certaines sont parfois juste adaptées aux besoins de l’histoire : un peu exagérées, ou au contraire minorées, parfois pas tout à fait dans l’ordre où je les ai vécues.

Sur quel(s) critère(s) avez-vous sélectionné les anecdotes que vous racontez dans votre BD ?

J’ai choisi de sélectionner les anecdotes les plus absurdes, parce que je voulais raconter ce voyage comme je l’aurais fait à des ami.e.s proches. Si des moments peuvent être parfois gênants à vivre, on peut les apprécier plus tard, avec le recul nécessaire, comme des petites expériences inattendues et humaines, et c’est vraiment ce que j’ai recherché tout au long de ce voyage.

Travaillez-vous différemment lorsque vous écrivez pour la BD par rapport aux billets pour votre blog ?

Les billets que j’ai rédigé dans mon blog étaient plutôt des exercices, dans l’optique de créer cette bande dessinée. Le ton est donc très semblable, mais je pense que mon niveau de dessin a bien évolué depuis !

Pourquoi avoir opté pour ce trait et des couleurs à l’aquarelle ?

J’ai voulu utiliser les mêmes techniques que celles que je pratique au quotidien dans mes carnets de croquis, parce que je me retrouve plus dans ce côté « spontané ». J’aime énormément le travail de Florent Chavouet, Julie Maroh, Geoffroy Monde, Laurel, mais je ne saurais pas dire si un artiste en particulier a inspiré mon style de dessin. Je pense qu’il s’est construit assez naturellement et de manière inconsciente, au fil de mes lectures et de mes carnets de croquis.

Vous vous êtes attachée à écrire toute votre histoire avec l’écriture inclusive [écrire sans effacer le féminin au profit du masculin, par exemple dire « ils et elles », utiliser ami.e.s et non amis] : avez-vous fait face à des réticences de votre éditeur ?

Petite balade et Grande Muraille sera, à ma connaissance, le premier livre francophone en écriture inclusive sans que le thème ne soit résolument féministe, ce qui était évidemment assez difficile à justifier auprès de mon éditrice. J’ai cependant la chance de travailler au sein d’une petite équipe qui m’accorde beaucoup de liberté sur ce projet, et qui a accepté de prendre ce risque éditorial, à condition que le public se montre intéressé par l’initiative (et une campagne Ulule est un bon indicateur pour ça !).

Pouvez-vous expliquer aux lecteurs pourquoi avoir choisi de faire financer votre projet sur Ulule alors que vous avez « déjà » un éditeur ?

Les éditions Fei sont une petite structure, et chaque nouvel ouvrage représente un investissement financier conséquent, ce qui ne laisse pas beaucoup de place à l’erreur éditoriale. Le risque est d’autant plus grand lorsqu’il s’agit de la première publication d’une autrice, pour une bande dessinée de 184 pages, en couleurs.

La campagne Ulule était un moyen de communiquer efficacement autour de ce projet, tout en déchargeant la maison d’édition d’un risque financier important. C’était également un moyen pour moi de me rapprocher de mon lectorat et de communiquer avec plein de personnes partout en France !

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