Mezzo et Jean-Michel Dupont s’attachent à décrire la jeunesse et les débuts professionnels du guitariste prodige, l’occasion de voir toutes les stars de la musique des années 60 qu’il a côtoyées. Une expo évidente pour le Cabaret Vert.
Un livre sur Hendrix, c’était gagné d’avance ?
Mezzo : Au départ, j’étais réticent à faire un album sur Hendrix. C’est la musique de mes aînés. Mon scénariste m’a convaincu : « On va faire une odyssée musicale », avec le blues, le RnB, jusqu’à la guitare électrique. Une chronique des années 60 !
Jean-Michel Dupont : J’ai proposé Hendrix pas pour faire un truc à sa gloire, mais pour montrer les icônes des années 60 dans leur vie de tous les jours. Il les a toutes rencontrées ! C’est comme ça qu’on a réussi à se mettre d’accord pour faire ce livre.
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Pourquoi cette exposition au Cabaret Vert ?
Laurent Quesada : L’ADN du Cabaret Vert c’est le rock ! Et c’est aussi un des plus grands festivals de musique en France avec 130 groupes cette année. Naturellement, on inclut dans notre programmation BD des séries qui parlent « musique ».
M. : Le public est très ciblé rock, c’est ce qui m’a convaincu. Ce festival va me plaire, c’est de la musique ! L’expo sera axée sur des pages de crayonnés et 4 planches originales encrées. Le format de mes planches est grand : 50x50 cm. En plus, elles sont différentes de ce que l’on voit reproduit dans l’album, car je retravaille mes originaux sur Photoshop pour faire des effets de matière. Et sur cet album, mon dessin se fait plus souple, car avec la musique, c’est charnel : il faut faire parler les corps.
J.-M.D. : C’est une exposition très graphique centrée sur le travail du dessinateur.
Pourquoi présenter des sérigraphies de pages crayonnées ?
L.Q. : C’est pédagogique : le festivalier va ainsi mieux comprendre les différentes étapes de création. On connaît plutôt bien le travail en noir et blanc de Mezzo, c’est aussi une opportunité de découvrir que ses crayonnés sont aussi mortels !
© James x BMirroir
Que pouvez-vous dire sur la scénographie de l’expo ?
Ronan Ninin : Concernant la scénographie, nous avons décidé de faire plusieurs rappels qui sont présents dans la bande dessinée, notamment avec des vinyles de blues tel que Bing Crosby, Presley ou encore Lightnin' Hopkins, mais nous ferons aussi en sorte de mettre en avant ce qui a inspiré Hendrix avec d’anciens ouvrages de science-fiction.
Quelles émotions aimeriez-vous que cette exposition suscite ?
L.Q. : J’aimerais que les festivaliers ressortent après avoir vu des originaux en se disant : « Wouah quelle patte, quelle puissance dans ces aplats noirs, quelle précision du trait et émotion dans ce dessin ! »
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