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1629, Les Naufragés du Jakarta - T2 : L'Île rouge

couverture de l'album L'Île rouge

Série : 1629, Les Naufragés du JakartaTome : 2/2Éditeur : Glénat BD

Dessin : Thimothée MontaigneAuteur :

Collection : Hors Collection

Genres : Aventure, Historique

Public : À partir de 16 ans

Prix : 35.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
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Le synopsis de l'album L'Île rouge

La traversée sanglante du Jakarta a pris fin sur les récifs des îles Abrolhos, un archipel perdu au large des côtes de l’Australie où les naufragés ont pu trouver refuge. Mais le naufrage est loin d’être la fin du cauchemar… Alors que le subrécargue, Pelsaert, est parti sur la grande chaloupe du Jakarta chercher de l’aide à Java, plus de 260 survivants se retrouvent sous l’autorité absolue de son second, Jéronimus Cornélius. En charge de l’organisation de la survie des naufragés, lui et les quelques mutins qui lui sont restés fidèles, ne vont en réalité s’atteler qu’à un objectif et un seul : faire disparaître ou massacrer tous les autres survivants afin, le jour dit, de pouvoir s’emparer du navire de secours et emporter avec eux les richesses du Jakarta restées sur l’île. L’archipel du bout du monde devient un enfer sur terre. Seuls Lucrétia Hans et une poignée de rescapés menés par Hayes vont avoir le courage de...

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Le Hollandais volé

Aux côtés de L’Épervier ou des Passagers du vent, 1629 ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta a toutes les qualités pour intégrer le firmament des récits maritimes cultes.

En 1629 le Jakarta, le plus beau navire de la « VOC », la très puissante Compagnie des Indes Orientales, quitte Amsterdam à destination de Java. Il a à son bord, 300 000 florins-or destinés à acheter des épices. Un membre de l’équipage est bien décidé à faire main basse sur ce trésor : Jeronimus Cornelius. Cet ancien apothicaire et troisième plus haut gradé du navire va attiser la haine réciproque entre le capitaine Jacobs et le représentant plénipotentiaire de la VOC, le subrécargue Pelsaert. Manipulés, le capitaine et certains membres de l’équipage sont poussés à la mutinerie. L’opération tourne court quand le Jakarta, dévié de sa route maritime habituelle pour éviter de croiser d’autres navires, s’échoue sur des récifs au large de l’Australie, à proximité d’un groupe d’îlots. Les officiers partent en chaloupe chercher des secours. La VOC viendra récupérer ses biens, mais quand ?


Cornelius, laissé pour mort, a survécu. Il est désormais le plus haut gradé sur place, et n’hésite pas à abuser des privilèges de sa fonction. L’eau risque de manquer, les ressources sont trop chiches pour 207 rescapés ? Qu’à cela ne tienne, il suffit d’en réduire le nombre. Fausses accusations, justice arbitraire, exécutions barbares… L’endroit sera surnommé « l’île rouge », pas pour la couleur des coraux. Et encore, nous précisent les auteurs « dans cette histoire incroyable, la réalité dépassa de loin notre humble fiction ».

1629, ou l'effrayante histoire des naufragés du Jakarta T2, Xavier Dorison et Thimothée Montaigne

Le dessin, l’expression de Thimothée Montaigne est plus épique, plus narrative, jusqu’au grandiose. © 1629, ou l'effrayante histoire des naufragés du Jakarta T2, Xavier Dorison et Thimothée Montaigne - 2024, Editions Glénat

VOC populi, VOC dei

Avant Dorison et Montaigne, ce naufrage avait inspiré un autre fameux duo de bande dessinée : de 2008 à 2010, Pendanx et Dabitch ont composé un triptyque, Jeronimus, dont l’intégrale reparaît début novembre chez Futuropolis. L’approche des deux équipes est assez différente. Jeronimus se veut plus distancié et plus historique, quand 1629 est plus centré sur le ressenti des personnages et cherche davantage à amplifier les émotions du lecteur.

Les cases peintes de Jean-Denis Pendanx font passer chaque vignette pour un petit tableau de maître, quand l’expression de Thimothée Montaigne est plus épique, plus narrative, jusqu’au grandiose. C’est sur le plan de la portée politique, que 1629 prend l’avantage : si Jeronimus dénonce les agissements d’un homme, chef charismatique d’un groupe de mutins sanguinaires, 1629 dénonce en plus un système. Dans ce récit, Cornelius est certes responsable de crimes abominables et de convoiter un trésor qui ne lui appartient pas. Mais la cupidité la plus noire et la plus inhumaine, c’est la VOC, une des premières multinationales, qui s’en rend coupable – sans jamais devoir rendre compte de ses excès.

Article publié dans le Mag ZOO N°101 Novembre-Décembre 2024


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