Comme dans « La Révolte des ratés », où la sympathie de l’auteur se tourne vers ceux dont les imperfections semblent plus humaines, il n’a de cesse de créer, ainsi, de nombreuses créatures monstrueuses : cette fascination pour les monstres s’accompagnant toujours d’une description et d’effets visuels correspondant à une recherche sur l’âme humaine ; un peu comme dans les peintures de Francisco de Goya, les romans de Franz Kafka ou les films de Federico Fellini, créateurs auxquels Buzzelli fait souvent référence dans son œuvre : « Si vous regardez bien, le climat de mes histoires crie partout que j’aime Goya. Daumier aussi, un peu, mais mon grand amour, c’est Goya. J’aime Léonardo, Michelangelo, mais surtout j’aime… Goya. C’est un peintre politique, vous comprenez ? »
La révolte des ratés
Éditeur : Le Square
Scénario : Guido BuzzelliDessin : Guido Buzzelli
Genres : Érotisme
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Le synopsis de l'album La révolte des ratés
Commentaire et critiques (1)
4.5
Dans un monde qui évoque une fantaisie antique, la société est strictement divisée entre les "beaux" qui dominent la surface, et les "laids" qui peinent dans les mines pour extraire le sel et autres substances précieuses au profit des "beaux". Lorsque deux clans de "beaux" se déclarent la guerre, ce sont les "laids" qui sont enrôlés et envoyés au combat, exhortés à laver l'affront dans le sang. Certains "laids" ont la chance de côtoyer les "beaux", soit comme animaux de compagnie, soit comme bouffons. C'est le rôle de Spartak, qui préfère nettement être bouffon parmi les "beaux" plutôt que de vivre dans la misère des "laids".
Derrière l'extravagance de cette histoire se cache une fable politique acerbe et cruelle. Comme à son habitude, Buzzelli prête ses traits, et probablement un peu plus, à son personnage principal. Il met en scène une galerie de personnages grotesques et ridicules, s'inspirant de toute une tradition du théâtre mais aussi du cinéma italien des années 60 et 70.
Le 21/07/2024 à 15h37
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