Le synopsis de l'album Jospeh Carey Merrick, l'homme éléphant
Dans les toutes premières années de sa vie, Joseph Carey Merrick ne diffère en rien des autres petits garçons de son âge. Mais progressivement, une maladie inconnue va infliger à son corps entier de terribles déformations, le rendant hideux et repoussant. Personne extrêmement sensible, douce et assoiffée d’amour, le pauvre garçon devenu monstrueux va hélas être mis au ban de la société : à peine toléré par sa famille, le reste du monde va le rejeter violemment.
Son seul moyen de subvenir à ses besoins sera de s’exhiber dans les foires comme monstre, ce qui pousse Joseph plus loin encore dans la marginalisation et l’isolement. On le présente comme « l’Homme-Eléphant », du fait de ses difformités. Son existence se transforme en véritable chemin de croix.
Des tréfonds de sa solitude, les choses semblent irrémédiablement perdues pour Joseph. Et pourtant…
La critique ZOO sur l'album Jospeh Carey Merrick, l'homme éléphant
Joseph Carey Merrick propose la biographie du personnage éponyme rendu célèbre dans les années 80 par Elephant Man de D. Lynch. Après une genèse compliquée, expliquée en annexe de la bande dessinée, le projet a heureusement vu le jour aux éditions participatives Sandawe.
Né en 1962 en Angleterre, Joseph, atteint d’une maladie dégénérative, devient atrocement difforme. Il passera sa vie à chercher un peu d’humanité dans une famille mal-aimante, des semblables qui le maltraitent ou des employeurs qui l’exposent et l’exploitent. Il ne trouvera un semblant de repos, que peu avant sa mort, en tant qu’objet d’étude du Dr Treves.
Le récit est sobre, le parti pris factuel. Comme s’il ne fallait surtout pas orienter le regard du lecteur mais le placer en position de spectateur responsable (ou de voyeur selon son choix). Il s’agit de regarder le phénomène de foire qu’a été Elephant Man avec honnêteté. En outre, l’horreur de l’histoire suffit à toucher.
La ligne claire et semi-réaliste sert à merveille le côté factuel du récit biographique. Bien qu’elle puisse sembler un peu lisse au premier abord, elle approfondit, paradoxalement, la noirceur même du sujet.
Joseph Carey Merrick est un récit sensible et intelligent. La biographie est exhaustive et témoigne d’un souci constant d’honnêteté dans le traitement des faits. Un seul petit regret, qui n’enlève cependant rien aux qualités de l’album : il n’apporte rien de plus au regard porté à la vie d’Elephant Man. Un angle de lecture un peu plus original ou novateur aurait, aussi, permis d’ouvrir le récit.
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