La fin du diptyque engagée par To Hell nous mène aux confins du désert où se terre Pretty John, sa mère…et une armée de bandits... Le Bouncer frappe encore et on aime ça !
Ce tome annonce la couleur avec une couverture avec le Bouncer face à la chaleur du désert, là où le premier tome l’embourbait dans la neige. En effet, le Bouncer a suivi jusqu’en plein désert, Pretty John, un bandit meurtrier aux tendances sadiques plus qu’affirmées. Il se retrouve, dès le début de ce tome, emprisonné dans le pénitencier de Deep-End.
Cet endroit est l’équivalent de l’Île de la Tortue, l’inexpugnable repaire des pirates, en plein milieu du désert. Le Bouncer va en revenir, on le sait dès la couverture, mais il va en profiter pour y mettre une pagaille de tous les diables et accessoirement tout casser. Ressemblant plus que jamais à un James Bond déchainé, il nous emmène dans un univers à la frontière du fantastique et du Far West. On retrouve dans sa descente aux Enfers tous les éléments d’une bonne histoire d’action : de la violence, du sexe, des méchants charismatiques et un héros qui ne l’est pas tant que ça.
Comme toujours, les dessins de Boucq sont géniaux. Si l’histoire est un peu simpliste, on se délecte systématiquement du dessin qui restranscrit si bien les mouvements. La violence omniprésente doit beaucoup plus à Boucq qu’à Jodorowsky qui sort le Bouncer de l’imbroglio dans lequel il l'avait plongé par une pirouette scénaristique décevante.
On ressort néanmoins de ce tome soulagé. La fin reste grandiose malgré tout et l’aspect mythique qui imprégnait les premiers tomes n’a toujours pas disparu. Le Bouncer veille sur nous du haut de son tabouret tout comme certains Gaulois vont faire leur banquet. Bref, le Bouncer est entré dans la légende.
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