ZOO

Sang Noir

couverture de l'album Sang Noir

Éditeur : Physalis

Scénario : Frédéric ChabaudDessin : Julien Monier

Genres : Historique

Public : À partir de 12 ans

Prix : 14.90€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs3.0
    1 note pour 0 critique

Le synopsis de l'album Sang Noir

C’est l’histoire d’un tirailleur sénégalais (Yacouba Ndaw), issu d’une classe populaire de l’ethnie Wolof. Au départ, il regarde les français avec une forme « d’admiration ». Ce sont des guerriers puissants, des surhommes qui méritent de les dominer. En allant au feu il revoit son jugement. Il croise des hommes blancs qui ont plus peur que lui, qui refusent d’aller au combat, il voit la peur dans le regard du soldat allemand.

Dans les tranchées, il apprend l’égalité humaine, dans la peur, la souffrance et la mort. Il apprend à se positionner en  égal du blanc.

2 officiers français dirigent son « bataillon ». L’un est respectueux de ses hommes tandis que l’autre les méprise. L’histoire s’orientera sur la relation de plus en plus amicale de Yacouba envers l’un et l’affrontement crescendo avec l’autre.

2 batailles (Verdun et le chemin des dames)...

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La critique ZOO sur l'album Sang Noir

Sang Noir est un plaidoyer pour ceux qui ont traversé le globe pour combattre, sans connaître les causes de leur lutte et souvent de leur mort. Ce beau projet historique bien réalisé reste juste un peu trop stéréotypé par moments.

De babolo (paysan) dans sa tribu en Afrique Orientale Française, Yacouba devient première classe en France. Son voyage est celui de milliers d’autres tirailleurs de la Première Guerre mondiale : il va affronter le froid et le manque de considération de ses supérieurs. Lors des batailles, il découvre une France qui a peur de mourir mais il va aussi croiser des hommes venant d’autres parties du monde et apprendre à les respecter sans tenir compte de leur couleur de peau.

Le scénario de Frédéric Chabaud essaie de traiter d’une des facettes les moins étudiées de la Première Guerre mondiale sans tomber dans les stéréotypes. Il retrace donc presque scientifiquement les différentes étapes qui ont permis à près de 500 000 hommes d’Afrique de venir combattre en France. La BD devient plus intéressante lorsqu’elle se penche sur la rencontre entre ces soldats africains et les soldats indochinois. Confronter le racisme qui sévissait entre les corps coloniaux est une bonne idée et permet d’éviter l’écueil du manichéisme.

Le trait adopté par Julien Monier reste sobre, sans effusion de couleurs, ni de boue envahissant le dessin. Les pages sont teintées d’une aura particulière variant selon que les scènes se passent au front ou à l’arrière. Il ne s’agit pas d’être réaliste dans le rendu des fusils ou des uniformes mais avant tout de montrer des hommes face à la guerre. Les visages et les expressions font l’objet d’une attention particulière, qu’attendait le lecteur.

Cette BD réussit son pari : on est happé par l’histoire de ce jeune qui va se redéfinir mais aussi changer aussi sa vision du monde lors de ce conflit mondial.


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