Le synopsis de l'album Les Cinq Malfoutus
Ces cinq Malfoutus là pourraient bien être les cousins de Charlie Chaplin ou de Buster Keaton. Ils n’ont pas grand-chose à attendre de la vie, semble-t-il, parce qu’ils sont différents, maladroits, loins de toute perfection. Ça ne les empêche pas d’être emplis d’une douce joie de vivre, d’une philosophie presque débonnaire... Eux s’acceptent comme ils sont, avec tous leurs défauts, alors pourquoi les autres ne feraient-ils pas de même ?
De son écriture très simple, mais parfaitement ciselée, à travers une histoire toute bête qui prend une tournure quasi lyrique, l’auteure provoque, l’air de rien, un sentiment de bienêtre absolu.
Ce livre, pour les petits comme pour les grands, fait la part belle au fait d’être soi, tout simplement.
La critique ZOO sur l'album Les Cinq Malfoutus
S’accepter tel qu’on est ! Un challenge atteint avec brio dans ce nouvel album de Béatrice Alemagna. Une histoire pour composer avec ses défauts d’apparence, aujourd’hui où le paraître cherche la perfection. Le point de vue de cinq malfoutus illustre parfaitement les propos de La Fontaine « L’ennui naquit un jour de l’uniformité. »
Cinq petits êtres sympathiques mais pas forcément très attirants vivent ensemble dans une maison qui leur ressemble, c’est-à-dire, moche ! Trou, Plié, Mou, A L’envers et Raté sont ces cinq malfoutus qui passent beaucoup de temps à se moquer de leur difformité et surtout à rire de leur nullité. L’arrivée de Parfait va tout changer...
Nos cinq malfoutus vont réaliser ce que leur handicap leur permet de vivre : des instants que les « parfaits » ne peuvent pas connaître. Chacun des personnages trouvera un intérêt à sa différence. Le renversé, par exemple, voit les choses que les autres ne voient pas. Une douce revanche sur la vie qui par ailleurs ne les a pas gâtés. Les mots de l’album sont simples mais choisis. Ils permettent de s’adresser aux plus petits et leur profondeur fait réfléchir les plus grands.
Cet album grand format nous plonge dans une esthétique rare avec ses doubles pages. Dessin, collage et pastel contribuent à cette réussite. De grandes images exprimant poésie et humour nourrissent un sentiment de sérénité qui habite nos malfoutus et nous imprègne. De nombreux détails accrochent le regard et ne manqueront pas de plaire aux plus petits. Cette illustration prolonge littéralement la lecture, comme dans tout bon album.
Béatrice Alemagna signe un nouveau livre sur la différence qu’il est urgent de découvrir.
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