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Le Captivé

couverture de l'album Le Captivé

Éditeur : Futuropolis

Scénario : Christophe DabitchDessin : Christian Durieux

Genres : Documentaire BD

Public : À partir de 16 ans

Prix : 19.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Le Captivé

Modeste employé à Bordeaux dans les années 1880, Albert Dadas a commencé à « fuguer » dès l’adolescence, suite à une chute sur la tête. À l’énoncé d’un nom de ville ou de pays, comme un somnambule, il part, quitte sa maison et commence à marcher. Ça se passe toujours ainsi : « Tout d’un coup, j’ai très chaud, j’ai des suées, j’ai mal à la tête… Il faut absolument que je marche… Et après je ne me souviens de rien. » Il ne sait pas quand il part. Il le sait après, et en est extrêmement malheureux.

Ses périples involontaires le mènent à Pau, Paris, Marseille mais aussi en Algérie, à Moscou (où il sera enfermé, soupçonné d’avoir tué le tsar !), Poznan en Pologne, Vienne en Autriche, Liège… Il peut parcourir jusqu’à 70 km par jour ! Et il se « réveille » à l’hôpital ou en prison, sans papiers, sans argent… En mai 1886, il rencontre Philippe Tissié, un jeune interne en psychiatrie à...

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La critique ZOO sur l'album Le Captivé

Le Captivé vous transporte aux côtés d’un cas de voyageur involontaire, ces Hommes qui partaient découvrir le monde dans un état poche du somnambulisme pour se réveiller à des centaines voire des milliers de kilomètres de chez eux.

Le Captivé  est l’histoire de deux hommes, Albert Dadas qui souffre de fugue pathologique, et son médecin Philippe Tissié, pour qui un sujet de thèse est devenu une expérience de vie. Ces deux hommes de la fin du XIXe siècle occupent à part égale l’ensemble du récit. Les pérégrinations d’Albert Dadas prennent sens dans l’analyse qu’en fait Philippe Tissié. On découvre ainsi la vie de ce malade par les yeux de son médecin qui va tout faire pour lui permettre de se marier et d’arrêter de voyager.


Christophe Dabitch s’est basé sur les nombreux écrits réalisés sur la pathologie dont Albert fut le représentant le plus connu, notamment sur les notes de Philippe Tissié, médecin pris de passion pour ce mal nouveau. Le lecteur se trouve plongé dans l’intimité du chercheur autant que dans celle du malade et comprend, comme à la lecture d’un documentaire, l’émotion en sus, cette singulière histoire.

Le dessin de Christian Durieux s’adapte intelligemment à la particularité de ce récit. Le noir et le blanc accentuent l’effet d’époque de cette bande dessinée. On voyage au plus près des paysages traversés par Albert grâce à des décors qui s’étendent sur toute la page tandis que le travail médical de Philippe est décomposé à la manière des planches et photographies anatomiques du XIXe siècle.

L’association de ces deux auteurs ressemble fort à celle des deux hommes qu’ils racontent. Chacun à leur manière, ils composent un récit et sans s’en rendre compte, c’est le lecteur qui est le véritable captivé de cette BD.

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