XVIIIème siècle, au cœur de « l'Ardenne ardenneuse ». Le village du lutin Nourcine est menacé par des bandits de grand chemin. Le Capitaine Trèfle fera tout pour le délivrer. Une superbe épopée pleine d'humour et de rebondissements, illustrée avec talent dans un beau travail d'aquarelle et de rendu des matières. Renversant.
Le capitaine Trèfle, corsaire au moral bien trempé, délivre un lutin prisonnier de brigands. C'est un guib, ou un lutin des sables, prénommé Nourcine. Son village habité de créatures imaginaires, géants et farfadets en tête, est aux mains du dangereux pirate Haggar Craspeck. Son but : transformer les créatures en bêtes de foire. Le capitaine Trèfle veut les sauver.
Le riche imaginaire du fantasque Pierre Dubois prend toute sa dimension. L'elficologue livre toute sa science du fabulaire et des petits êtres qui peuplent nos esprits. Les aventures du Capitaine Trèfle se déroulent entre les creux de la haute mer et les rebondissements des personnages mythiques et légendaires que seul ce vieux briscard connaît si bien. Un récit découpé avec humour en douze « chat-clowns » truffés de ressorts.
Qui mieux qu'Hausman, vieux compagnon de route de Dubois, pouvait aussi bien mettre en musique graphique ces mondes imaginaires et leurs petits habitants facétieux ? Son ouvrage à la plume se décline en aquarelles soignées et donne à la matière un rendu à la fois évasif, flou mais pourtant très précis. Avec cette capacité extraordinaire à refléter les ambiances de flibustiers navigant sur l'eau. Mystère du petit matin, inquiétude entre chien et loup.
C'est soigné et sensible, aussi bien dans l'histoire que dans le trait. Le capitaine Trèfle est un personnage aussi attachant que les êtres qui l'entourent et le lutin qu'il tentera de sauver des griffes de voyous. Après Laïyna, qui avait fait d'eux un duo de choc, les deux chevaliers récidivent dans une histoire de haute volée.
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