ZOO

Koba

couverture de l'album Koba

Éditeur : Delcourt

Scénario : Jean DufauxDessin : Régis Penet

Collection : Hors collection

Genres : Historique

Public : À partir de 16 ans

Prix : 15.95€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Koba

Fin des années 40, Sibérie. Staline revient en zone 0049, celle où précisément il avait été déporté à l'époque où il se faisait appeler Koba.

Il doit y éclaircir un mystère lié à une toile le représentant avec ses compagnons de lutte devenus depuis des membres importants du régime. Or, ces derniers disparaissent progressivement du tableau sans qu'une main humaine, apparemment, en soit la cause...


La critique ZOO sur l'album Koba

Koba est Staline, avant qu'il ne devienne le petit père des peuples. Il revisite son passé dans un scénario qui décrypte sa complexité. La force de cette fiction cousue main est portée par un dessin fin et des couleurs dignes des plus grands. L'ensemble est un album qui prend place dans les œuvres marquantes.

Joseph Staline était surnommait Koba lorsqu'il a été déporté dans la zone 0049, en Sibérie. C'était avant qu'il accède au régime soviétique. Il y revient à la fin des années 1940 pour résoudre un épais mystère : lors de ses jeunes années de militantisme, il a été peint entouré de ses camarades, qui sont ensuite devenus ses cadres. Mais la toile, cachée dans la dite-zone, voit chacun de ces personnages s'effacer. Et ce n'est pas l’œuvre de l'humain...

La prouesse scénaristique est d'allier la force de la grande Histoire à l'intensité d'une science-fiction bien sentie. La dureté du contexte, le teint glacial des personnages couplé à un érotisme de haute volée... Tout est là. Effet paradoxal, les travers du pouvoir se fondent à la densité du récit. Le tout fait éclore une trame aussi rouge et noire que les faits historiques qui ont servi de base, solide, à un scénario de choix.

Le dessin est au service des flash-back qui propulsent le lecteur avec force dans le futur. Trait dentelé, graphisme fin et apocalyptique, désert comme les grandes plaines de Sibérie et uniquement peuplé d'êtres surnaturels d'une beauté sublimée. La colorisation soignée s'impose et joue un rôle de premier plan.

Très esthétique, ce one-shot dépasse de loin ses promesses. L'histoire de la Russie offre ceci de prodigieux qu'elle est une formidable matière à sujet pour le neuvième art. C'était déjà le cas dans le passé avec, pour ne citer qu'elle, la dantesque Partie de chasse d'Enki Bilal. Koba rentre définitivement dans les BD qui marquent, entre fiction et réalité.

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