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Ghetto Brother, une légende du Bronx

couverture de l'album Ghetto Brother, une légende du Bronx

Éditeur : Steinkis

Scénario : Julian VolojDessin : Claudia Ahlering

Genres : Documentaire BD

Public : À partir de 16 ans

Prix : 19.95€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Ghetto Brother, une légende du Bronx

Benjy Melendez, fils d’immigrants portoricains, grandit dans le Bronx et fonde, à la fin des années 1960, les Ghetto Brothers. De son quartier ravagé par la drogue, la violence et la pauvreté, de son époque marquée par les mouvements contestataires, Benjy tire une énergie formidable et ultra positive : son gang sera multiracial et pacifique ! Parmi ses nombreuses actions, le gang organise chaque semaine des concerts ouverts à tous, sur le bitume ou dans les immeubles désaffectés, qui verront émerger le mouvement hip hop.


La critique ZOO sur l'album Ghetto Brother, une légende du Bronx

Cette BD mériterait d'être moins confidentielle. Car elle donne à voir l'essentiel de ce qui se passe dans la rue, entre les gangs. Et prouve, dans un dessin très inhabituel, qu'il est parfois possible de tirer son épingle du jeu quand la tête parle à la place du couteau, du flingue et de la haine.

Benjy est le fils d'immigrants portoricains qui ont posé leurs valises au cœur du Bronx, dans les années 1960. Il apprend la loi de la rue, les règles de la jungle et crée le gang des Ghetto Brothers. Face à la violence et à la mort d'un ami dans la lutte armée, il choisit la voie de la rédemption, du pardon et de la tolérance.

Ghetto Brother est un roman graphique plein d'humanité. A travers l'histoire mouvementée de Benjy et ses amis, dans le décor sanglant des gangs qui rythment le quotidien des habitants de cet immense quartier, on est immergé dans une BD d'une réalité hors-norme, où l'humanité reprend le dessus. C'est beau, plein de vie dans la mort, de fleurs dans l'horreur.

Le dessin sort des sentiers battus. Benjy, ses amis, ses ennemis, avancent tels des marionnettes un peu brouillonnes. Cela ne les rend qu'encore plus vivantes. Le coup de crayon très inachevé de ce récit entraînant et bourré d'émotion peine à décrire, mais sublime les sentiments et l'empathie naissante du lecteur pour ces héros de la rue.

Ce travail, né entre les esprits d'une peintre-journaliste et d'un photographe, a une saveur toute particulière. Cette saveur prend le dessus sur le goût amer des histoires de vie, ou plutôt de mort des gangs américains. Et montre que, là-bas ou ailleurs, la voie du pardon et de l'espoir est permise, entraînant dans la quête d'identité et la soif de connaissance de ses racines. Bienvenue dans un monde meilleur.

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