Brindille

Brindille, la petite fée, volait paisiblement dans la forêt, jusqu’à ce qu’un dragon passe par là. Ses brèves aventures manquent cruellement de piment mais le dessin agréable d’Olivier Romac, leur donne procure un charme 1900.

Quand Brindille parcourt la forêt, vêtue de sa petite tunique de feuilles, c’est pour jouer avec son ami, un dragon ! C’est bien la seule fée qui aime la compagnie de ces êtres légendaires puisqu’ils ont en général plutôt tendance à brûler les bois où elles vivent… Brindille menait donc une vie bucolique et heureuse, jusqu’au jour où un autre dragon pointe le bout de son nez…

Olivier Romac, illustrateur, signe avec Brindille sa première BD. Avec une couverture aux allures d'Art Nouveau, il donne le ton : les contours appuyés des personnages répondent à une nature stylisée dans des nappes de couleurs. Les petites fées sont agréables à regarder, les effets pyrotechniques bien gérés et les contrastes travaillés. Les frêles silhouettes font souvent face à des masses imposantes dans des cases en négatif bien trouvées.

Le seul point noir au tableau provient des dialogues et du scénario surfaits. Prétextes pour mettre en avant un petit monde féérique en mouvement, ils alourdissent l’ensemble avec une suite de coup de théâtre. Heureusement le cahier graphique de la fin du titre révèle aisément le point fort de ce titre, son dessin qui fait la part belle aux volutes et aux compositions en suspend.

Un album répondra surtout aux attentes des amoureux de courbes de fées et d'écailles de dragons, tout en contentant aussi les fans d'évanescence mâtinée d'Art Nouveau.