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Serpents et Échelles

couverture de l'album Serpents et Échelles

Éditeur : Cà et là

Scénario : Alan MooreDessin : Eddie Campbell

Genres : Fantastique

Public : A partir de 18 ans

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo2.5

    Scénario

    2.5

    Dessin

    2.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Serpents et Échelles

« Nous écrivons de belles paroles et pensons que nous jouons le jeu suprême, mais durant tout ce temps, ce n’est qu’une partie de Serpents et Échelles. » Alan Moore

Serpents et Échelles est la troisième collaboration de Campbell et Moore après From Hell et La Coiffe de Naissance et une œuvre qui reste inédite à ce jour en langue française. Publié en 2001 au format comic-book par Eddie Campbell, Serpents et Échelles et adapté d’un spectacle donné à Londres en 1999, c’est également l’un des textes les plus poétiques d’Alan Moore. A travers les portraits de personnalités marquantes de l’histoire de l’Angleterre, il revisite la création de l’univers, de l’homme, et s’interroge sur les sources de l’art et de l’imaginaire des hommes et des artistes. Il poursuit également sa réflexion sur l’influence des lieux sur la psyché des personnes qui les habitent, et sur...

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La critique ZOO sur l'album Serpents et Échelles

Après La Coiffe de naissance, Serpents et échelles est la deuxième bande dessinée tirée d'une performance artistique d'Alan Moore, donnée lors d'un colloque sur « la magie réelle ». Malgré un concept intéressant, cette adaptation reste difficile à appréhender pour le commun des mortels.

Membre d'un groupe d'art performance, Moore monta des spectacles imaginés en fonction du lieu de leur représentation. Il s'approprie tous les aspects du territoire en question (historique, géographique, psychologique...), afin de remodeler celui-ci. Il entreprend ici une présentation de personnages de la vie politique, culturelle, religieuse et scientifique, ayant à diverses époques habité ou transité par Red Lion Square à Londres.

Armé d'un sens de l'humour certain, il n'hésite pas à railler leurs faits, gestes et croyances. L'anecdote sur la condamnation et l'exécution d'Oliver Cromwell, l'une comme l’autre post-mortem, est ainsi réjouissante. Mais les personnages sont introduits très sommairement et l'on manque d'informations sur ces figures « célèbres ». Probablement passionnantes pour qui habite ou connaît cet endroit, ces histoires perdent une bonne partie de leur intérêt du fait de les éloigner du lieu qui les a inspirées.

On retrouve dans de nombreux passages le langage imagé de Moore, ainsi que son goût pour les métaphores et les tournures poétiques. Souvent alambiquées, ses envolées tendent vers un lyrisme parfois agaçant, voire incompréhensible.

Son discours teinté de mysticisme est soutenu par les illustrations étonnantes de Campbell. En noir, blanc et dégradés de gris, elles alternent entre aquarelle, crayon et reproductions photographiques. La mise en scène est audacieuse, avec des images qui s'entrecroisent et se superposent. Mais l'ambiance sombre qui en découle, ajoutée à la densité du texte et l'aspect non-homogène du style, rend l'ouvrage difficilement lisible.

De par la forme et le fond, l'aspect obscur de Serpents et Échelles déroutera à coup sûr bon nombre de lecteurs.

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