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Le Vieil Homme et la Mer

couverture de l'album Le Vieil Homme et la Mer

Éditeur : Futuropolis

Scénario : Ernest Hemingway, Thierry MuratDessin : Thierry Murat

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 12 ans

Prix : 19.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Le Vieil Homme et la Mer

Cuba. Début des années 1950. Santiago, un vieux pêcheur rentre une fois encore la barque vide. 84 jours qu’aucun poisson ne mord sa ligne. Tout le monde le pense trop vieux et devenu piètre marin. Seul Manolin, petit garçon, continue de croire en lui et veut l’accompagner dans ses sorties en mer. Mais ses parents l’obligent à regagner un navire plus chanceux, et l’enfant continuera le soir à visiter le vieil homme dans sa cabane. Le 85e jour, Santiago décide d’aller pêcher loin dans le golfe. Il est confronté à un espadon, poisson énorme et fort. La lutte homérique entre le vieil homme et le poisson prédateur durera trois jours et trois nuits ; à son retour sur la terre ferme, le vieil homme aura regagné sa dignité après une bataille courageuse.


La critique ZOO sur l'album Le Vieil Homme et la Mer

Les adaptations d'œuvres littéraires ou les BD sur la vie d'un écrivain ont le vent en poupe. Le Vieil Homme et la Mer est un roman qui appelle le dessin. Thierry Murat ne s'y est pas trompé dans sa mise en image riche et délicate, pleine de sensibilité. Respectueuse du récit de départ, elle le transcende.

Elle est belle et universelle, cette histoire dans laquelle Hemingway raconte l'amitié solide et sincère d'un petit garçon et d'un vieux pêcheur cubain. Mais quand Santiago part au large se mesurer à un espadon plus gros que sa barque, il regrette que l'enfant ne soit pas avec lui et admire le spectacle de l'homme face à la nature.

La finesse de l'écriture originale et la richesse du récit sont valorisées dans la mise en abîme par le narrateur, le petit garçon. Il raconte l'histoire du Vieil Homme et la Mer à l'auteur, Hemingway lui-même, ce qui apporte une touche d'humanité supplémentaire. L'écriture en script donne un côté carnet de voyage, journal de bord du pêcheur. Bien senti.

Le dessin de Thierry Murat est tout en délicatesse. De la dentelle sur l'océan et la vie rugueuse du vieux. Au fil de l'incroyable combat qu'il livre à l'espadon géant, la lumière alterne entre des scènes de nuit aux bleus et noirs très denses et le soleil éclatant des îles. Le trait est plein de simplicité, les yeux des personnages plissés, comme aveuglés par tant de lumière.

L'adaptation en BD de ce classique de la littérature américaine est l'une des bonnes surprises de cet automne. L'auteur se fond à l'univers d'Hemingway, le digère et donne à voir cette histoire mythique sous un nouveau jour. Dans l'écrit comme dans le trait, on sent toute l'admiration, l'empathie pour l'auteur et son œuvre qui vivent ici une deuxième aventure de mer. Comme pour montrer que les histoires qui comptent sont inépuisables.

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