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Un jour il viendra frapper à ta porte

couverture de l'album Un jour il viendra frapper à ta porte

Éditeur : Delcourt

Scénario : Julien FreyDessin : Dominique Mermoux

Collection : Shampooing

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 12 ans

Prix : 16.95€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Un jour il viendra frapper à ta porte

En 2007, Julien part à la rencontre d'un père qu'il ne connaît pas. Ce dernier lui livre un secret de famille : alors qu'il tentait de s'échapper du ghetto de Varsovie, son propre père a dû faire un choix tragique. Suite à cette révélation, Julien décide d'en savoir plus sur le passé de ce grand-père. Une enquête qui durera six ans et l'entrainera, lui qui n'a rien d'un grand voyageur, jusqu'à Jérusalem...


La critique ZOO sur l'album Un jour il viendra frapper à ta porte

Quand Julien Frey, l’auteur, prend la décision de rencontrer son père qu’il n’a jamais connu, c’est toute son histoire familiale qui lui éclate à la figure. Cette quête d’identité va le conduire jusqu’à Jérusalem, pour mieux comprendre sa famille juive. Un récit à couper le souffle, assorti d’un noir et blanc esthétique et efficace.

Julien rencontre son père qu’il n’a jamais connu. Il était à des lieux d’imaginer ce qui l’attendait. En voulant retracer l’histoire chaotique de sa famille juive, le jeune apprend qu’un drame est arrivé lorsque son grand-père, Jakob, et la majorité des autres membres ont été déportés pendant la Deuxième Guerre mondiale. Une quête commence. Elle le mènera jusqu’à Jérusalem.

Le récit est construit tout en finesse. Le personnage principal apprend, par étapes, des morceaux essentiels de son histoire familiale, qu’il compte bien reconstituer. L’écriture est pudique, en retrait, jalonnée d’humour et d’esprit.

Comme dans les chroniques de Guy Delisle, le roman graphique de petit format, dodu et en noir et blanc, semble être le genre idéal pour le traitement de plusieurs sujets lourds et complexes qui se croisent dans cette histoire : la Shoah, le conflit israélo-palestinien, le mensonge familial, le devoir de mémoire, la paternité ou encore la quête d’identité. Le trait de Dominique Mermoux se déploie en nuances. Des contrastes de gris suivent les variations d’émotions, légion dans ce titre.

L’histoire est bâtie avec précision et les respirations entre les cases, en plus des silences que comportent plusieurs d’entre elles, laissent au lecteur la place nécessaire pour prendre du recul et se faire sa propre vision des choses. Ce récit autobiographique, illustré avec réalisme et sans pincettes, est universel, à la fois dans les thèmes abordés et la narration, très ouverte.

Si cette BD frappe un jour à la porte de votre bédéthèque, de grâce, laissez-la entrer.

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