ZOO

Yallah Bye

couverture de l'album Yallah Bye

Éditeur : Le Lombard

Scénario : Joseph SafieddineDessin : Kyungeun Park

Genres : Documentaire BD, Historique, Récit de vie

Public : À partir de 12 ans

Prix : 20.50€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • note lecteurs5.0
    1 note pour 1 critique

Le synopsis de l'album Yallah Bye

Comme tous les étés, Mustapha emmène sa famille dans son pays d'origine, le Liban. Retrouvailles amicales et soleil au programme. Mais nous sommes en 2006, à Tyr, dans le Sud du pays, et les bombes lâchées par Israël, au nom de la lutte contre le Hezbollah, ont tôt fait de transformer ces vacances en cauchemar... 24 ans plus tôt, dans une situation similaire, Mustapha s'était exilé en France. Que fera-t-il, cette fois-ci, entre impuissance et culpabilité... ?


La critique ZOO sur l'album Yallah Bye

Comme tous les étés, les El Chatawi partent en vacances au Liban. Les retrouvailles sont chaleureuses, la vie agréable jusqu’à ce que des bombardements s’invitent à la fête. Le cauchemar commence, narré avec émotion et dessiné subtilement.

En 2006, la famille El Chatawi s’envole en laissant à son aîné le soin de la rejoindre deux semaines plus tard, le temps de passer quelques castings. C’était sans se douter que ces vacances auront pour thème principal « survivre aux bombardements israéliens ». Sous les bombes, chacun réagit à sa manière : la mère panique, le fils s’enferme dans les jeux vidéo, la petite fille fait ce qu’elle peut du haut de sa dizaine d’années alors que le père hésite entre mettre sa famille à l’abri et renouer avec un combat qu’il n’a pas pu mener à terme.

Joseph Safieddine renoue avec le Liban pour ce nouveau one-shot poignant. Plutôt que de créer un simple récit de réfugiés, il alterne la narration de la situation sur place avec le quotidien suspendu de l’aîné, resté en France. Avec des flashbacks habiles, ce scénariste arrive à donner corps aux dilemmes du père à qui on a volé une guerre, à la panique pure de la famille et au hasard qui semble choisir les morts en personne. Au milieu des gravats et des frappes soit disant ciblées, le Liban révèle deux de ses plus belles facettes une solidarité, quelle que soit sa confession, à toute épreuve et un calme impressionnant.

Kyungeun Park allie à merveille trait dansant, couleurs nuancées et traitement intelligent de l’horreur. L’effroi, la fatigue et le stress intense se lisent aisément dans les regards et sur les corps. Des tas fumants d’immeubles abattus à l’attente angoissante en France, ses cases rendent justement la tension de chaque situation.

Ce livre se referme difficilement, avec un goût mêlé de cendres et d’espoir.


L'actualité autour de l'album Yallah Bye

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants

Commentaire et critiques (1)

note de la critique de L'historien

5.0

Album de témoignage, album engagé
et engageant, Yallah Bye fait partie des
bandes dessinées qui vont marquer
cette année 2015. Surprenant d'y trouver le Lombard, éditeur peu habitué à ce genre d'albums si je ne me trompe pas.

Le 23/01/2015 à 22h53