As de la voltige aérienne, Céleste Bompard le bien nommé est également le tombeur de ces dames. Mais lorsque 1914 arrive, l’aviateur se retrouve à mettre son talent au service de l’armée française. Aléa de la guerre, son avion est descendu. Céleste reprend connaissance sur une île, où il tombe sur une tribu cachée, uniquement composée de femmes... Rêve ou cauchemar, nous retiendrons surtout un excellent album.

Céleste aime les femmes, toutes les femmes, et ça tombe bien car le prestige d’aviateur les fait toutes tomber dans ses bras. Mais Céleste ne s’attache pas, pourquoi le ferait-il d’ailleurs puisqu’il peut en changer tant qu’il veut ? Autant dire que sa relation à l’amour n’est pas la plus romantique qui soit. Échoué sur son île qu’il croit déserte, il n’a d’autre distraction que de lire le courrier des poilus qu’il était chargé de livrer à leurs femmes. Un choc pour le Don Juan. Lorsqu’il tombe sur la tribu de femmes de l’île, amazones hostiles aux hommes, il comprend vite que cette nouvelle sensibilité peut lui sauver la vie.

Après de nombreuses collaborations avec des scénaristes tels que Hubert à qui on doit La Sirène des Pompiers entre autres, Zanzim signe son premier album en solo. Et c’est une très belle réussite scénaristique. L’Île aux femmes est un récit joliment ficelé, touchant, drôle et poétique. Nous passerons sur quelques clichés féministes qui ne demeurent que détails dans le tableau final.
Certains pourraient retrouver dans les dessins de Zanzim, un petit je-ne-sais-quoi de Joann Sfar... Certes, and so what finalement ? Le trait est sobre, tout en courbes ce qui n’est pas pour desservir les amazones. L’univers crée par Zanzim est doux, chaleureux et très agréable à l’œil alors pourquoi s’en priver ?
Un très beau premier album solo, pour le plaisir des yeux et de l’âme.
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