La famille Chevalier a toujours joué de la musique. Enfin, jusqu’à la naissance de Félicien. Depuis, ses membres ne se voient plus beaucoup. Le jeune garçon décide de les mobiliser pour remonter un grand orchestre. Facile à dire… Un album qui donne du plaisir. Et envie de jouer ou écouter de la musique !
Le jeune Félicien ne comprend pas. Sa famille a toujours été peuplée de musiciens. Mais depuis sa naissance, ils ne jouent plus. Pire, ne se voient même plus. Pour venir en aide à sa fragile cousine, la petite Paulette, Félicien va redoubler de courage et tenter de remobiliser la famille pour monter un grand orchestre. Mais la musique, et le trac surtout, ce n’est pas comme le vélo : on oublie parfois comment on les a apprivoisés.
Attention, album jeunesse extraordinaire ! Tout est réussi : l’histoire originale de Sébastien Perez, la manière dynamique de découper, lancer et faire avancer le récit, les traits de caractère bien trempés de chacun des membres… Un seul bémol : une taille de caractères parfois un peu trop petite pour proposer une lecture confortable à l’enfant.
Graphiquement, Félicien est un grand moment. D’abord par le trait rond et les personnages enfantins d'Etienne Friess. Ensuite dans la mise en page et la manière d’organiser le texte, comme lorsqu’il se retrouve seul dans une page complète pour mieux valoriser l’illustration. Enfin par ce grand format tout sauf standard et vraiment agréable à tenir en main et à lire.
Voilà une superbe découverte aux éditions Margot, dont l’un des deux fondateurs est Thibault Prugne, le fils du dessinateur auvergnat Patrick Prugne. Ces éditions ont d’ailleurs édité les Poulbots de ce dernier en octobre 2014. Format, histoire et illustration de choix font de cet album un des titres qui comptent. Et dont on se souvient, plus grand, comme une belle lecture de jeunesse…
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