Christopher Wertmann, chercheur, est envoyé à l’École biblique de Jérusalem pour aider à l’émergence d’une des plus grandes découvertes religieuses de l’humanité. Mais le Vatican et l’École biblique ne sont pas les seuls à essayer d’élucider cette énigme. Commence alors une molle course poursuite ésotérico-scientifique.
L’idée de célébrer l’anniversaire de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem grâce à une BD était intéressante. Le principe de le faire non pas avec un récit historique mais grâce à la fiction était alléchant. L’album s’axe donc sur une course entre l’Église et un riche collectionneur pour découvrir d’anciens documents dans le dédale des grottes de Qumram. Ce lieu, connu pour les trésors déjà découverts en son sein, avait tout pour plaire. Pourtant la déception reste l’impression principale à la fin de la lecture de l’album.
L’intrigue, trop lente à se mettre en place, laisse la moitié de l’album à des discussions autour de l’enjeu de l’aventure. À cela s’ajoute des longueurs dans certaines scènes d’action, comme celle du cambriolage. Quant à la résolution de l’énigme, elle décroche aisément la palme de la justification douteuse, avec un coup de théâtre au moins digne des séries Z. Sans compter les dernières cases, rappelant Indiana Jones et son arche d’Alliance, qui achèvent de désespérer. Heureusement, le scénario arrive tout de même à nous faire connaître un petit peu mieux l’Ecole biblique...
Le dessin semi-réaliste aux lignes claires correspond bien à l’ambiance générale de la BD. Il souffre cependant d’une certaine platitude, n’arrivant pas à accrocher l’œil ni à tirer le scénario vers le haut.
Cet album passe à côté d’un sujet intéressant à cause d’une intrigue cousue de fil blanc, dommage.