En 2029, le monde est dominé par des conglomérats, dont celui des jeux et des paris. Steve Moreira, basketteur international, va apprendre à ses dépens que l’on ne s’oppose pas impunément à ce puissant groupe. Il va découvrir aussi qu’une personne veille sur lui au moins pour des raisons scientifiques... Le Circuit Mandelberg offre un voyage chaotique et inégal dans une ébauche de futur.
Quand le grand basketteur refuse de se coucher lors d’un match, la mafia veut le lui faire payer. Pour lui échapper, il retourne dans son pays d’origine pour retrouver son père mourant. Il apprend rapidement que cette mafia n’est pas la seule à s’intéresser à lui : le milliardaire Paul Netter le surveille de près, de très près. Ce vieil homme a un projet fou à lui proposer : acquérir avec lui une certaine immortalité.
Cet épais volume se révèle être la reprise avec suite et fin de Dunk, sorti il y a deux ans. Le scénario s’ouvre en trombe et tient en haleine durant toute la première moitié de cet album. Mais la seconde partie, qui se veut plus technique ralentit trop. L’explication trop détaillée de l’opération scientifique en cours perd un peu le lecteur. Le duel entre les mémoires des deux protagonistes, bien qu’intéressant, vire un peu à la caricature du bad trip sous acide.
Quant à l‘organisation du monde futur en différents conglomérats, elle aurait méritée d’être plus exploitée et mise en avant. Cet aspect interpelant du récit est finalement qu’un rendez-vous manqué…
Le dessin réaliste et expressif se révèle comme l’atout de cet album. Le trait permet de transmettre le ressenti de chacun des personnages, tandis que le jeu particulièrement appuyé sur les ombres accroche fortement le regard.
Cet album d’anticipation à la forte pagination laisse dans une certaine expectative tant il avait les armes pour être plus marquant.