Les Coups de coeur du 21 avril
Trois coups de coeur pour trois trajectoires courageuses. Ballon rond pour l'indépendance L’indépendance par le football. C’est le thème de cette BD pleine
21 avril 2016
-Actualité
Delphine Hermans, Michel Vandam
Éditeur : Warum
Scénario : Michel VandamDessin : Delphine Hermans
Collection : Civilisation
Genres : Récit de vie
Public : À partir de 12 ans
Prix : 20.00€
Scénario
Dessin
C’est l’autobiographie d’un mec dont le gamin chope une maladie avec un nom qui fait peur, et que sa femme quitte. On aurait pu commencer mieux!
C’est l’histoire d’un père dont les fils tirent la gueule quand une nouvelle meuf débarque dans son lit, et qui fait la tronche quand ses enfants lui annoncent que leur mère l’a remplacé.
C’est un papa qui se met la boule à zéro avant que son aîné paume sa tignasse alors qu’il n’a rien demandé, c’est son ex qui s’y met aussi quand elle décide de le larguer.
C’est un récit qui montre que la vie, c’est parfois une tartine de merde mais, par contre, quand c’est bon, putain, que c’est bon !
Une histoire de maladie montrant un papa et ses deux petits gars qui se défoulent en hurlant dans la voiture « les histoires d’amour finissent mal », mais qui se serrent les coudes pour apprivoiser leur nouvelle vie.
Quand un de leurs deux garçons est atteint d’une leucémie, un couple vole en éclat. Dans ce récit autobiographique, le papa, bourré d’humour, raconte son combat contre la maladie de son fiston. Et ses clés pour conserver une unité familiale. Le graphisme époustouflant de Delphine Hermans met de la couleur dans la dureté de la vie.
Phil est auteur de BD. Quand un de ses garçons tombe malade et que son couple avec Nath explose, il se cramponne à la vie pour lutter contre ce putain de crabe qui dévore son fils. Autour d’une bière trappiste avec ses potes, derrière son carnet d’écriture et en gérant la séparation, il fait son possible pour ménager sa progéniture et maintenir la barque à flot.
Un récit criant d’humanité. De l’humour dans le dur de l’existence, de l’autodérision pour avancer, des idées, de l’émotion... On trouve cela dans le rapport de ce père à ses deux enfants. Et tellement plus encore. Car quand la vie réserve le pire, les enfants, les amis, les nouvelles relations amoureuses peuvent aussi offrir le meilleur pour rebondir et repartir sur un autre chemin.
Le dessin à la fois enfantin et explosif de réalisme tombe à point nommé. Les encres façon craies grasses et de crayons de couleur, les personnages aux visages poupons sont déclinés en une palette de couleurs comme autant de sentiments et d’émotions : la maman qui quitte le papa devient verte, l’enfant malade violet, le paternel rougeaud... Beau, et très tendre. De la finesse dans la complexité de l’existence.
Warum montre une nouvelle fois son audace à publier des histoires de vie, entre réalisme social et véracité des sentiments. On retrouve tous un bout de nos trajectoires dans la collection Civilisation. Ce que l’on vit de meilleur, et parfois de pire. Sans habillage ni fard. Anesthésie générale en est une excellente illustration.