Rééditer Toussaint 66, sorti chez Delcourt en 2002, en l’augmentant de sa petite suite, Toussaint 99 et d’un cahier graphique : c’est la belle idée des éditions Sixto. À la mort de sa mère, le mercenaire Toussaint Polignac est aspiré dans un road trip en Afrique. Un fin récit de Kris, bien marié au dessin explosif de Lamanda.
Le Breton Toussaint Polignac est mercenaire. Il vadrouille en Afrique depuis quinze ans. Quand sa mère rend son dernier souffle, elle lui demande d’aller disperser ses cendres à l’issue d’un périple qui le reconduit dans des endroits où il est déjà passé. Les rencontres ne vont pas manquer de sel et pousser le baroudeur à interroger sa propre vie.
Ce récit du Brestois Kris, l’un de ses premiers, est un road trip bercé d’humanité et d’humour. Dès son début de parcours, dans ses scénarios emprunts de réalité, Kris l’historien s’appuie sur la dérision pour aborder de vrais sujets : ici le rapport à la mère, à la mort, le passé... Enrichie de sa courte suite, Toussaint 99, cette réédition apporte la même fraîcheur que lors de la sortie originale en 2002.
Le trait épais et les lavis de Julien Lamanda, agrémentés de couleur dans la suite, apportent la force nécessaire pour que cette histoire inspirée de la famille de Kris prenne vie. À la manière d’un Come Prima avant l’heure, le dessinateur imprime un style graphique marqué, un coup de crayon identifiable, réaliste et rythmé. N’hésitant pas, grand bien lui en a pris, à faire exploser les cases pour proposer des mises en page différentes.
Cette réédition propose un « package » de la naissance de cette aventure à ce nouveau coup de projecteur. Au-delà de faire découvrir Toussaint 66 à de nouveaux lecteurs, l’initiative des éditions Sixto permet aussi de mettre en lumière le chemin parcouru par le scénariste Kris depuis ses débuts.
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