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Adieu Kharkov (édition spéciale)

couverture de l'album Adieu Kharkov (édition spéciale)

Éditeur : Dupuis

Scénario : Mylène DemongeotDessin : Claire Bouilhac, CatelColoriste : Marie-Anne Didierjean, Meephe

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 35.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.5

    Dessin

    3.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Adieu Kharkov (édition spéciale)

Paris 1985. Atteinte d'un cancer, la mère de Mylène Demongeot vit ses derniers moments. Pressée par la tendre sollicitude de sa fille, elle entame le récit de son enfance à Kharkov, en Ukraine, puis de son adolescence et de sa jeunesse, de la Russie à la France, en passant par la Chine. Dotée d'une volonté de fer, elle refuse dès son plus jeune âge le sort réservé aux femmes, vouées au mariage et à l'enfantement. Bravant les convenances, elle va gravir un à un les échelons de sa liberté et de sa réussite, tandis que s'emballe l'histoire du XXe siècle.

Un récit personnel qui est aussi celui d'une lutte, sur lequel Mylène Demongeot pose un regard aimant et distancié, offrant en contrepoint le récit, par touches subtiles, de sa propre vie de femme.


La critique ZOO sur l'album Adieu Kharkov (édition spéciale)

Dans Les lilas de Kharkov, publié en 1990, Mylène Demongeot a rassemblé les souvenirs de sa mère avant qu’elle ne décède d’un cancer à l’âge de 82 ans. Née en 1904 à Kharkov en Ukraine, Klavdia Troubnikova et son destin avaient tout pour séduire l’auteure d’Olympe de Gouges et de Kiki de Montparnasse. Et la participation de Claire Bouilhac à ce travail à quatre mains s’avère plus que concluante.

Pour de nombreux lecteurs, le nom de Mylène Demongeot n’évoquera sans doute pas grand-chose car, même si la comédienne a renoué avec le cinéma après de longues périodes d’éclipses, ses rôles les plus marquants datent de la fin des années 50 au début des années 60. Elle était alors admirée comme une véritable star, et d’aucuns la considéraient comme la seule capable de rivaliser en beauté avec Brigitte Bardot.

Pour cette adaptation, Claire Bouilhac s’est attelée aux pas de Klavdia, de son enfance en Ukraine jusqu’à son mariage en France, tandis que Catel s’est attachée à la partie centrée sur la narratrice, Mylène, et à la genèse de son livre-hommage. C’est, évidemment, le portrait d’une femme, d’une battante qui a connu et subit maintes épreuves au cours de sa tumultueuse existence sans jamais capituler face à l’adversité. Adieu Kharkov s’inscrit ainsi dans l’œuvre de Catel avec une indéniable évidence.

Son trait jeté se marie bien avec le dessin sensiblement plus fignolé de Claire Bouilhac, chacun mis en valeur par deux coloristes distinctes. Cette collaboration n’est pas la première à leur actif : elles ont déjà cosigné trois albums de Top Linotte ainsi qu’un one-shot consacré à la résistante Rose Valland, la « monument woman » qui fit tant pour que l’on puisse récupérer les œuvres d’art spoliées par les nazis durant l’Occupation.

Une complicité de bon aloi pour cette très belle tranche de vie qui, malgré son importante pagination, se lit d’une traite.

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