Marguerite se sent décalée et lutte chaque jour pour préserver les apparences. Ses gestes sont immuables, proches de la manie. Son environnement doit être un cocon. Elle se sent agressée par le bruit et les bavardages incessants de ses collègues. Lassée de cet état, elle va partir à la rencontre d’elle-même et découvrir qu’elle est autiste Asperger. Sa vie va s’en trouver profondément modifiée.

La Différence invisible

Mademoiselle Caroline, Julie Dachez
Éditeur : Delcourt
Scénario : Julie DachezDessin : Mademoiselle Caroline
Collection : Mirages
Genres : Récit de vie
Public : Tout public
Prix : 22.95€
- ZOO
4.5
Scénario
4.5
Dessin
4.5
- Lecteurs
4.5
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Le synopsis de l'album La Différence invisible
La critique ZOO sur l'album La Différence invisible
La différence invisible, c’est celle de Marguerite qui découvre à 27 ans qu’elle est atteinte du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme qui génère, entre autres, une hypersensibilité et des difficultés relationnelles. La différence invisible, c’est le témoignage touchant d’une « aspie » qui a décidé de s’accepter comme elle est.
Marguerite a 27 ans, des amis, un boulot en open space, un appart qu’elle partage avec ses chats et son copain. Marguerite a tout l’air d’une mademoiselle tout-le-monde, parfois juste un peu bizarre pour son entourage. Car la moindre interaction sociale lui demande de gros efforts et des trésors d’ingéniosité. Marguerite déploie chaque jour toute son énergie à taire ses angoisses, à supporter les micro-agressions sensorielles et surtout, à avoir l’air normale.

Un jour, après une énième dispute avec son petit ami, elle tombe sur un forum qui parle du syndrome d’Asperger. À travers les mots des autres, elle met enfin le doigt sur sa différence. Il lui faut encore attendre pour que le diagnostic officiel soit posé, mais quelle délivrance ! Sa toute nouvelle étiquette lui permet d’enfin comprendre et composer avec ses particularités. Alors, pour la première fois, elle ose s’assumer et faire de sa différence une force.
Marguerite, c’est Julie Dachez, qui, après s’être fait connaître à travers un blog, se raconte en BD. Pour illustrer cette belle ode à la différence et la bienveillance, Mademoiselle Caroline use de ses feutres et de son trait souple, fluide et expressif. Elle illustre avec légèreté ce touchant témoignage, jouant malicieusement avec les couleurs pour retranscrire avec plus de force encore les émotions de son personnage : le noir et blanc des premières pages laisse progressivement place à la couleur, à mesure que Marguerite s’épanouit... Et quel bonheur de la voir s’ouvrir au monde, celui qu’elle se crée et qui lui convient, enfin !
Une lecture enrichissante et touchante, tout pleine d’humanité.
