Les Coups de coeur du 16 février
Deux coups de coeur au graphisme bien senti ! Cobain avant Nirvana Enfance déchirée, enfant isolé. Kurt Cobain touche sa première guitare et quelque chose se
16 février 2017
-Actualité
Éditeur : Dargaud
Scénario : Terreur GraphiqueDessin : Terreur Graphique
Public : À partir de 12 ans
Prix : 15.99€
Scénario
5.0Dessin
5.0Terreur Graphique retrouve l'esprit des Bretécher, Lauzier et autres Sempé pour décrire, se moquer, s'étonner, rire de ces gens-là : ceux qui nous entourent dans ces terribles années 2015 et 2016. Grâce au dessin et à la bande dessinée, par la mise en scène et la description des discussions de café du commerce (littéralement), Terreur Graphique nous retranscrit les envolées philosophiques qui tournent mal, les monologues à plusieurs, les énormes idioties que l'on peut parfois entendre, les absurdités, les apories, les conneries, les vérités crues, les contradictions démesurées... C'est tout ça, et bien d'autres choses encore, que ces gens-là disent – et ces gens-là, attention, ce sont « eux », bien sûr, mais « eux », c'est nous, c'est vous, c'est moi.
Ces gens-là nous ressemblent. Ils causent du quotidien, de la politique, de l’air du temps. Ça dépend le sens du vent et c’est selon. En une centaine de planches bien troussées, Terreur graphique nous plonge dans ce qui fait notre quotidien. L’échange, la communication. Dans un coup de crayon bien senti.
Ils discutent de tout. De la pluie et du beau temps. De l’amour, de l’amitié. Des attentats, de radicalisation-déradicalisation. Des SMS et du temps qui passe. De Trump et des orientations sexuelles. Du mariage pour tous, des bobos, des hipsters. Ces gens-là ne sont pas ceux de Brel, qui bouffent la soupe froide. Quoi que. C’est vous, c’est moi, c’est eux.
Il avait d’abord publié ses billets d’humeur graphique sur son blog hébergé par Libération. Ce recueil constitue un excellent livre de chevet : il est bon de prendre le temps de lire chaque jour une ou deux planches de cet album. Pour sourire du matin ou décompresser en soirée.
Influences multiples et sacré graphique. Il y a du Tha époque Absurdus Délirium dans Fluide Glacial, la couleur en plus. Son dessin plein de mouvement laisse la place aux émotions et aux réactions de ses personnages lambda. Qui, au fil des pages, finissent par tant nous ressembler qu’ils deviennent chacun d’entre nous.
La droite, la gauche, pas facile en 2017. Pour qui on vote, quelles idées a-t-on à cœur de défendre ? Quelle éducation veut-on donner à nos enfants ? Comment bien vivre son histoire d’amour ? Voilà autant de questions existentielles abordées par les personnages du quotidien de Terreur graphique. Qui, malgré son nom, n’effraie pas le moins du monde. Mais donne du grain à moudre, de la matière à réfléchir. Qu’il soit remercié, ce n’est pas si courant à l’heure du prémâché.