ZOO

Le grand ménage

couverture de l'album Le grand ménage

Éditeur : Kaléidoscope

Scénario : Emily GravettDessin : Emily Gravett

Genres : Aventure

Public : De 3 à 5 ans

Prix : 13.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Le grand ménage

Benoît est un maniaque de l’ordre et de la propreté. Mais Benoît est un blaireau qui vit dans une forêt et Dame Nature ne se laisse pas détruire en toute impunité…


La critique ZOO sur l'album Le grand ménage

Benoît le blaireau a une vilaine manie qui consiste à tout nettoyer et récurer. Mais son activité n'est pas forcément adaptée à son habitat : une forêt vivante et pleine d'habitants qui subissent la situation. Une fable écologique, poétique et métaphorique, valorisant le précieux écosystème qui fait fonctionner ce petit monde. Éloquent !

Benoît le blaireau est un grand maniaque. Il ramasse, range, astique, nettoie et récure au fin fond de la forêt. Il s'emploie même à la toilette des animaux sauvages, d'incorrigibles bêtes en carence d'hygiène ! Petit à petit, Benoît fait régner son sens de l'ordre dans ce joyeux désordre, jusqu'aux premières feuilles mortes de l'automne. Aux grands maux, les grands remèdes : il ne peut s'empêcher de déployer de grands moyens pour nettoyer cette forêt de plus en plus désordonnée... mais un jour, son entreprise risque de franchir l'étape de trop.

Le protagoniste, un blaireau, incarne au-delà de sa nature, la bêtise humaine vis-à-vis de nos forêts. Il commence par quelques brosses puis, après balais et aspirateurs, en arrive à d'importantes machines de travaux qui achèvent son cruel travail pourtant bien intentionné. La forêt n'est-elle pas justement un lieu vivant, aux formes certes imparfaites mais mouvantes et harmonieuses ? Cet animal qui ne parvient pas à contrôler sa manie destructrice, s'appropriant même l'environnement et l'hygiène corporelle de ses congénères impuissants en rappelle bien d’autres...

Les planches très colorées d’Emily Gravett mêlent le trait noir aux aplats picturaux texturés, pour un résultat incarnant le naturel désordre d'une forêt, en contraste avec un monde artificiel bétonné. Ses personnages très expressifs offrent des regards démunis. Eux qui n’ont rien demandé. Eux qui sont beaux dans leurs imperfections, merveilleux dans leur impunité.

Ce récit engagé porte néanmoins un espoir. Celui de prendre conscience avant qu'il ne soit trop tard. À surtout mettre entre toutes les mains !

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