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La structure est pourrie, camarade

couverture de l'album La structure est pourrie, camarade

Éditeur : Actes Sud

Scénario : Viken BerberianDessin : Yann Kebbi

Collection : Actes Sud BD

Genres : Humour

Public : À partir de 16 ans

Prix : 26.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album La structure est pourrie, camarade

Au cœur de la capitale arménienne et de cette révolution architecturale, Yann Kebbi, et l’énergie monumentale de son trait, associé à l’humour absurde de l’écrivain Viken Berberian, dessine un portrait grotesque et terriblement réaliste de notre monde. “Il faut tout reconstruire, terminés les vieux immeubles historiques, place au renouveau !”


La critique ZOO sur l'album La structure est pourrie, camarade

La structure est pourrie, camarade aborde, à travers la vision d’un architecte fictif, le parallèle entre changement architectural et bouleversement sociétal. Un album surprenant, coloré, didactique et un brin saugrenu : à lire !

La capitale arménienne est en proie à une révolution, durant laquelle d’innombrables bâtiments ont été détruits, des gens mis à la rue mais où des mouvements idéologiques naissent... Voilà le point de départ de La structure est pourrie, camarade, où on suit Frunz, un jeune architecte idéaliste. Frunz est le fils de Monsieur Ciment, chantre du béton réformateur. Il fait la visite à un groupe d’étudiants d’Erevan, ville arménienne outragée, que lui et son père veulent libérer du carcan de ses formes anciennes...

Cet ouvrage hors normes fait le lien entre architecture et société, entre le capitalisme et l’un de ses meilleurs alliés : le béton. Qui sert à construire, mais qui justifie qu’on détruise. Raser le passé à coup de truelle pour du toujours plus, toujours mieux, ainsi que le veut la devise capitaliste arborée sur le t-shirt d’une des étudiantes à forte poitrine du groupe : « Less is more ». Viken Berberian et Yann Kebbi livrent ici une belle satire de la refondation à tout va, à grand renforts d’argent...

Côté dessin, l’originalité prime. Tout est tracé au crayon de couleur : arrière-plans, perspectives, personnages et même le texte. Pour cette ode au béton gris, le récit opte pour un fascinant univers polychrome et abracadabrant. Dans ce déluge de couleurs, il est presque dommageable que les personnages semblent souvent inexpressifs et la ville d’Erevan soit méconnaissable.

La structure est pourrie, camarade fait figure d’ovni dans la publication de BD. Une découverte surprenante et enrichissante à bien des égards.

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