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La Piste Cavalière

couverture de l'album La Piste Cavalière

Éditeur : Glénat BD

Scénario : Michel FaureDessin : Michel Faure

Collection : Grafica

Genres : Aventure

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album La Piste Cavalière

Betty et Rose-Mai sont spécialisées dans la préparation de terrain pour manifestations équestres en tout genre. Elles prennent la route pour aménager une piste cavalière dans les Corbières sur le terrain d’une richissime lady anglaise. Elles profitent de la route pour renouer avec leurs connaissances du monde de l’équitation, et de s’attarder un peu sur leur relation... Mais arrivées sur place, elles découvrent que le terrain en question est dangereusement accidenté : Betty manque même d’y passer dans l’éboulement d’une rivière ! Le chantier s’avère plus complexe qu’elle ne le pensait…Michel Faure, probablement le meilleur dessinateur de chevaux de la BD, signe un road movie feel good et touchant sur un couple de jeunes femmes et le monde de l’équitation.


La critique ZOO sur l'album La Piste Cavalière

Betty et Rose-Mai partent ensemble du côté de Gruissan à bord d’un camion tractant une remorque avec une pelleteuse. Betty y a été engagée pour aménager une piste d’équitation dans une riche propriété. Michel Faure se lance dans une road story qui, l’air de rien, aborde quelques sujets de société en toute décontraction. On embarque avec elles sans la moindre réticence.

On comprend très vite que les liens qui unissent la Réunionaise Rose-Mai et Betty : elles sont amantes et ne s’en cachent pas. Loin d’exploiter ce filon, Michel Faure reste très pudique sur leurs rapports physiques, traquant plutôt le regard tolérant, ou moins tolérant des autres personnages rencontrés au fil de leurs pérégrinations. Il s’intéresse davantage au rapport des classes sociales et aux liens solidaires et fraternels qui se tissent entre gens « simples » face à l’arrogance des plus nantis. Son histoire flirte un peu avec le « livre feel good » mais sans naïveté ni béatitude.

A l’instar de Derib, Michel Faure déclare une nouvelle fois son amour pour la race chevaline avec La piste cavalière. On lui pardonnera volontiers la coïncidence un peu grosse entre l’ouverture du récit où le grand-père de Rose-Mai raconte sa guerre d’Algérie et la conclusion de l’album, très (trop ?) attendrissante. Après tout, il n’est pas désagréable de rêver le monde tel qu’il pourrait être !

Comme souvent avec Michel Faure, son incontestable talent graphique demeure un peu en retrait de son réel potentiel. On sent qu’il n’a pas envie de passer trop de temps sur une page. Son trait  jeté va à l’essentiel, quitte à être parfois caricatural. Ses planches ressemblent à un story-board rapidement esquissé et, pourtant, le charme opère à chaque fois : on est emporté par le dynamisme de son découpage et le rythme des séquences. Une marque de fabrique que beaucoup pourraient lui envier.

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