Deux frères voient voir mourir leurs parents. Leur père leur demande de prendre la route de Tibilissi. Ils partent avec deux drôles de compagnons de route, un robot et un monstre gentil. Face à une paroi rocheuse, seul Oto, le plus jeune, peut passer pour aller chercher des secours. Un bijou narratif et graphique.
Jake et Oto, deux frangins, voient leurs parents assassinés sous leurs yeux par des miliciens masqués. La guerre fait rage. Avant son dernier souffle, leur père les somme de se rendre à Tibilissi. Ils repassent par leur village pillé pour prendre de quoi manger et s'en vont avec deux étranges amis, Doubie, une bestiole pour le moins bizarre, et Trois-Trois, un robot déglingo. Ils vont devoir lutter pour sauver leurs peaux face à des ennemis de tous poils.
David Chauvel a un sacré flair. De ces pifs qui vous font sentir les bonnes histoires. Celles qui vous remplissent le cœur d'humanité après une lecture effrénée. Car La route de Tibilissi s'avale en moins d'une heure, confortablement installé au coin du feu. Le destin de ces deux frères nous emporte dans la spirale de leurs existences avec ardeur et fougue.
Alex Kosakowski livre un trait rugueux, brillant d'authenticité et de naturel. Les deux frères avancent dans des écrins de Dame Nature, ce qui enlève à cette BD toute unité de lieu et de temps. Ça se ressent aussi dans le dessin, le mouvement, la cadence de la mise en image. On est loin de se douter que le dessinateur est un concept artist californien qui travaille dans le jeu vidéo.
La route de Tibilissi, c'est celle de la vie. D'une relation entre deux frères qui se construit avec solidité face aux épreuves de la vie. La route des doutes, des choix. Celle de la survie.
Article mis à jour le 11 mai 2018
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