La Lente Marche de l'araignée

Sam Wox a sept ans, pas de bras mais un sacrée intelligence. Il vit à Harlem avec sa mère adoptive et rêve d’un avenir meilleur pour lui et sa famille... ou au moins de les écarter du crime. Un jour, un homme aux tatouages étranges va entrer dans sa vie. Ainsi commence La lente marche de l’araignée, thriller fantastique qui joue avec la mort et les fantômes...

Blessé, un homme âgé meurt doucement, seul au milieu de pierres tombales cassées. Il n’a pas peur car il a percé de puissants secrets sur l’après-vie. En attendant de partir définitivement, il se rappelle un certain 13 mars 1943 où sa vie a basculé en Pologne alors que des nazis entre dans un autre cimetière...

Eclaté entre différents lieux, époques et personnages sans transitions claires, le récit nécessite une lecture minutieuse pour découvrir toute l’étendue de la toile dans laquelle tous ses personnages ont été pris. Heureusement, le petit Sam, très malicieux, offre un point d’attache immédiat au lecteur. Son handicap particulièrement visible finit même par s’estomper au fil des pages tant ce garçon d'aspect si fragile s’avère fort et vivace.

Conjuguant presque uniquement noir, blanc et sépia, le graphisme est le principal responsable de la difficulté de la perte de repères du récit, où les nombreux personnages chauves ne se distinguent pas aisément. Cependant l'intensité du regard et la forte présence des personnages donnent à cette Lente marche de l’araignée un beau cachet.

La lente marche de l’araignée se découvre avec attention sous peine de passer à côté d’un récit original tissé à travers de multiples époques pour questionner la mort...