ZOO

Leda Rafanelli, la gitane anarchiste

couverture de l'album Leda Rafanelli, la gitane anarchiste

Éditeur : Steinkis

Scénario : Luca De Santis, Francesco SattaDessin : Sara Colaone

Genres : Documentaire BD, Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.5

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Leda Rafanelli, la gitane anarchiste

Féministe, anarchiste, musulmane, individualiste, femme de lettres, chiromancienne, partisane de l’amour libre, athée, pacifiste, idolâtre…Leda Rafanelli n’est pas à un paradoxe près… Et s’en fiche éperdument !Assemblant les caractères en plomb dans une imprimerie dès l’âge de 14 ans, elle accède ainsi à une culture normalement inaccessible à son origine modeste… et se forge des convictions politiques qui feront d’elle une figurine centrale de l’anarchisme italien du début du XXe siècle.


La critique ZOO sur l'album Leda Rafanelli, la gitane anarchiste

Anarchiste, féministe, écrivaine, musulmane, cartomancienne, antimilitariste : les adjectifs ne manquent pas pour qualifier Leda Rafanelli, dont l'existence extraordinairement romanesque mérite d'être mieux connue. Dans ce biopic inspiré, trois auteurs croquent le portrait d'une femme hors des cadres, qu'on pourrait croire contradictoire, mais toujours fidèle à elle-même.

L'album s'ouvre sur une vieille dame tirant les cartes à une jeune touriste, dans les années 1970. Puis, au hasard d'une photo, un tout autre décor s'anime. Née pauvre dans l'Italie de la fin du XIXe siècle, Leda travaille dans une imprimerie, où elle découvre la typographie et les luttes anarchistes, ses premières amours intellectuelles.

Idéaliste engagée, proche de toutes les avant-gardes et grande mystique, elle n'aura d'autre maître qu'elle-même jusqu'à sa mort. L'ouvrage, très épais et érudit, évoque en outre les deuils de son frère et de son fils, son engagement contre la guerre, ses amours presque libres et son idylle ambiguë avec le tout jeune Benito Mussolini.

Le rythme de l'album laisse parfois à désirer : on s'attarde longuement sur la jeunesse de Leda et l'on nous propulse subitement à la Belle Époque en passant très vite sur son cheminement spirituel, notamment sa conversion à l'Islam et sa passion pour l'Égypte. Cependant, la narration reste superbe, surtout grâce au dessin.

Primé à juste titre, le trait simple nous surprend par un découpage qui se renouvelle sans cesse, des cases en mouvement et des doubles pages poétiques faisant office de transition entre les différentes phases du récit. Ce dessin en constante évolution a aussi beaucoup d'humour, notamment dans la peinture des personnages.

Malgré un début un peu lent et un rythme parfois abrupt, cet album demeure une belle surprise qui mérite votre attention, tout comme son personnage.

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants