Véronique Zézé est une droguée. Mais comme beaucoup, la cocaïne l'entraîne dans la spirale de la délinquance. Elle aimerait s'en sortir, pour elle et surtout son fils. Mais Zézé retourne sans arrêt au placard. Rythmée et très bien construite, la narration de son passage en prison, s’offre un coup de crayon et une mise en couleur chaleureux et pleins d'espoir.
Véronique Zézé est une femme au grand cœur. Oui mais voilà, elle aime trop la cocaïne. Depuis bien trop longtemps maintenant. Comme beaucoup de toxicomanes, sa dépendance la ramène inexorablement derrière les barreaux, comme si c'était une fatalité. Mais cette huitième fois, Zézé décide de prendre son destin en main. Pour son fils, pour elle, ça ne peut plus durer.
Cette histoire vraie est racontée avec beaucoup de finesse et de tact. La scénariste Anaële Hermans retrace avec tendresse ce passage derrière les barreaux et décrypte les conséquences de l'addiction sans faire pleurer dans les chaumières. Le résultat, c'est cette touchante ballade que l'on se plaît à suivre avec la détenue au cœur tendre.
Delphine Hermans, sœur de la scénariste, a le dessin idéal pour conter sans fard ni surplus les aventures de Zézé. Le trait est souple, le contour léger, les couleurs en symbiose. Zézé, c'est un peu l'histoire de l'ami qui n'arrive pas à décrocher. Replonge sans arrêt et galère à se défaire de son toxique préféré. Désespérant, mais parfois pour mieux se relever.
Elles réussissent la prouesse de traiter un sujet sensible dans une bande dessinée qui l'est tout autant. Leur approche de la vie de Zézé est aussi délicate dans le récit que dans le dessin. La ballade des dangereuses ne l'est pas, elle. Au contraire, elle est à mettre entre toutes les mains. Pour mieux comprendre la dépendance et la délinquance qu'elle induit.