ZOO

Imastu

couverture de l'album Imastu

Éditeur : Le Tripode

Scénario : Jérémie HorvillerDessin : Jérémie Horviller

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 17.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.5

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Imastu

La petite Ulrica incarne cette enfance perdue dans le roman graphique de Jérémie Horviller. Les raisons de sa présence à l'orphelinat font peu à peu surface, au fil d'un récit sombre dont les temporalités s'enchâssent. Le récit est peuplé de références, (De Van Gogh à Diane Arbus, d'Hokuzai à Otto Dix, en passant par Andersen) de figures et de lieux archétypaux. Nous pénétrons la dérive hallucinée et les tourments de l'orpheline au travers des paysages intérieurs qu'elle traverse, là où, dans une absence de couleur et de mot, les souvenirs finissent par affleurer...


La critique ZOO sur l'album Imastu

Dans un village estonien, Ulrica l’orpheline se débat avec ses tourments. Les souvenirs de son passé affluent et se rencontrent dans un décor sombre et angoissant, dévoilant peu à peu l’origine de sa souffrance. Une BD hallucinée et percutante qui émeut par son authenticité et sa puissance graphique.

Ulrica est une jeune fille placée dans un orphelinat estonien à Imastu. Seule et tordue de souffrances intérieures, elle erre en laissant se déployer son imagination et les bribes de souvenirs qui réapparaissent au fil du récit. Le lecteur voit ainsi apparaître peu à peu des bouts de son histoire tragique et de son innocence perdue.

Sombre et sensoriel, le récit quasi sans texte plonge le lecteur dans un univers oppressant et torturé. Le temps paraît s’être arrêté, bloqué dans un univers fantasmagorique effrayant. La souffrance palpable d’Ulrica s’exprime en symboles omniprésents qui construisent le récit. A la manière des contes classiques et par la découverte de cette enfance échouée, Jérémie Horviller déroule en images marquantes le fil menant aux tourments de l’âme.

D’Hokusai à Bernard Buffet en passant par Otto Dix, l’univers graphique peuplé de références dévoile une force immersive rare. Les regards empreints de folie, les formes géométriques distordues et la profondeur des images rendent l’ensemble inquiétant. L’absence de couleur et la disposition bien étudiée des cases renforcent l’étourdissement provoqué par les hallucinations d’Ulrica. Quant aux nombreuses représentations de la psyché, elles laissent entrevoir une forme d’infini et de perdition dans les méandres de la conscience humaine.

Une lecture poignante et un livre inoubliable qui part à l’aventure dans les songes d’une conscience torturée.

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants