Au beau milieu de ses BD avec le Nouveau Monde en toile de fond, Patrick Prugne s’est immergé dans l’expédition de Lapérouse. Si graphiquement, sa création est au meilleur niveau de ce dont l’auteur auvergnien est capable, le scénario est en revanche un peu fade pour vraiment remporter l’adhésion. Une BD plus belle que captivante.
Nous sommes le 1eraoût 1985. En cette fin de XIXe siècle, deux cent vingt marins et scientifiques quittent le port de Brest, dans le Finistère, à bord de deux bateaux : La Boussole et l’Astrolabe, frégates de la Marine royale. A la barre du navire amiral La Boussole, un certain Jean-François de Galaup, également connu sous le nom de Comte de Lapérouse. Mais leur expédition dans les îles à l’autre bout du globe est semée d’embûches...
Si Patrick Prugne nous a habitué à des histoires aussi solidement charpentées que sa manière de dessiner et sa magie de la mise en couleur, cette « pause » dans ses aventures indiennes et ses explorations du Nouveau Monde pour mieux focaliser sur l’expédition de Lapérouse pêche un peu par le manque d’entraînement de son scénario. Il faut malheureusement attendre la fin du livre pour commencer à vraiment être captivé. Dommage.
Si l’angle d’approche de l’histoire manque un peu de saveur, le dessin de Patrick Prugne survole toujours le gros de la bande dessinée franco-belge et donne à voir les hommes et les animaux qui évoluent dans une nature omniprésente et toute-puissante. Cet opus ne s’écarte pas de la qualité graphique habituelle à laquelle il nous avait habitué.
Une fois n’est pas coutume, sans forcément décevoir, Vanikoro déçoit par son scénario. Mais, comme d’accoutumée, cette bande dessinée impressionne par sa très belle facture graphique. L’ouvrir vaut le coup pour la beauté des planches et illustrations.
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