ZOO

Colt frontier

couverture de l'album Colt frontier

Éditeur : Mosquito

Scénario : Sergio ToppiDessin : Sergio Toppi

Genres : Aventure

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Colt frontier

Chercheur d'or dans le Grand Nord, ce n'est pas une sinécure, entre malfrats et crapules, il faut tenter de survivre. La nature magnifique et inhospitalière ramène l'être humain à sa véritable dimension : un grain de poussière...


La critique ZOO sur l'album Colt frontier

Six histoires où six hommes devront lutter pour survivre. Une thématique western permettant à Toppi d’utiliser sa science de la mise en scène pour conter sans fioriture ces tranches de vie (et de mort). Le graphisme est époustouflant.

Nouvelle édition pour Colt Frontier, l’occasion de parler du grand Sergio Toppi, auteur italien reconnu par la profession, mais méconnu du grand public malgré son immense talent de dessinateur et la richesse de son œuvre. Il œuvra dans de multiples genres tout au long de sa carrière, sans utiliser de héros récurrent ou presque. Dans Colt Frontier, il met le western à l’honneur à travers six histoires complètes de 12 à 16 pages, publiées en Italie dans les années 70-80.

Dans une Amérique du Nord encore très sauvage, l’homme se retrouve seul face à la Nature. Face à lui-même, aussi. Et face à la convoitise. La fameuse soif de l’or, notamment. Tout n’est cependant pas noir : la bonté de certains, blancs ou amérindiens, apporte une lueur d’espoir dans ce monde âpre. Une étincelle que l’on peut parfois trouver chez une crapule. Parfois pas…

Colt Frontier

Colt Frontier © Éditions Mosquito, 2023

Le graphisme unique de Toppi est parfait pour nous conter les peaux tannées par le soleil, le whisky, la solitude, la souffrance, mais également la bienveillance dans un regard ou un sourire. Cinq histoires sont en noir et blanc (technique qui avait sa préférence), mettant ainsi en valeur le travail de texture qui fut la marque de fabrique de l’artiste. Son encrage est fait d’un système de fines hachures vu nulle part ailleurs. Chaque gros plan sur un visage de personnage est en lui-même un tableau dans lequel le lecteur esthète aimera se perdre. Allié à une construction très personnelle des planches, le tout forme une audacieuse harmonie qui ne cède jamais à la monotonie, point clé pour Toppi.

Les éditions Mosquito ont contribué à la reconnaissance de Sergio Toppi, sous l’impulsion de Michel Jans qui a lui-même assuré la traduction en français des histoires. L’artiste a pu aussi de ce fait continuer à expérimenter avec de nouveaux récits, avant de nous quitter en 2012. Merci à l’éditeur dauphinois de perpétuer sa mémoire au travers d’ouvrages de qualité.

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