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La Trahison du réel

couverture de l'album La Trahison du réel

Éditeur : La Boîte à Bulles

Scénario : Céline WagnerDessin : Céline Wagner

Genres : Documentaire BD, Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 22.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.5

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album La Trahison du réel

Dans La Trahison du réel, Céline Wagner retrace le destin d'Unica Zürn, l'une des icônes du surréalisme, restée longtemps dans l'ombre de son compagnon, l'artiste Hans Bellmer, qui n'a pourtant eu de cesse de faire (re)connaître son génie...

Après une enfance détruite par un viol et l'absence d'un père adoré, sa passion pour les artistes peuple ses livres. Installée à Paris, elle côtoie les créateurs les plus talentueux de l'après-guerre, notamment les surréalistes, et nourrit sa fascination pour les visages. Unica peint, écrit mais vend peu de dessins, gère mal sa carrière, et enchaîne les crises délirantes dans lesquelles Hans revêt bien souvent le visage de ses tourments. Son œuvre composée d'anagrammes, de dessins, et d’écrits sont le reflet de ses angoisses schizophrènes.

Portrait d'une artiste singulière au destin tragique.


La critique ZOO sur l'album La Trahison du réel

Dans ce roman graphique, Céline Wagner dresse le portrait de l'artiste allemande surréaliste Unica Zürn, à travers l'année 1957 et ses premières crises de schizophrénie. Concentré sur les dernières années de sa vie, le récit adopte son point de vue pour nous offrir un superbe portrait d'une sensibilité artistique unique.

L'album nous entraîne dans une année de la vie d'Unica Zürn, artiste surréaliste berlinoise établie à Paris et autrice de dessins automatiques, récits, poèmes et anagrammes. Malgré le travail de son compagnon, Hans Bellmer, qui a œuvré à sa mémoire, elle demeure méconnue du grand public et ce récit lui offre un hommage nécessaire. Il emprunte beaucoup à son œuvre écrite, avec la figure du grand hypnotiseur, sa fascination pour Henri Michaud, pour le chiffre 9 et pour les visages, ou même encore certaines expressions de L'Homme-jasmin.

Nous suivons Unica à travers ses visions, ses internements et la pratique de son art. La « folie » d'Unica ne l'empêche pas de créer, bien qu'elle ne s'intéresse que très peu à la valorisation de son travail. Sans éluder la souffrance engendrée par ses problèmes de santé mentale ou la dureté de l'internement, l'album nous montre une artiste qui se laisse porter par ses perceptions sans lutter et s'abandonne à sa vision du monde singulière.

Un trait aux accents multiples porte cet album, mêlant personnages aux contours presque cubistes, dessins automatiques inspirés de ceux d'Unica ainsi que plusieurs techniques et styles différents, sans jamais perdre en cohérence.

Un titre d'une grande richesse, aussi surréaliste que la figure fascinante d'Unica Zürn.

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