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Torpedo 1972 (Version noir et blanc)

couverture de l'album Torpedo 1972 (Version noir et blanc)

Éditeur : Vents d'Ouest

Scénario : Enrique Sanchez AbuliDessin : Eduardo Risso

Collection : Turbulences

Genres : Historique, Polar / Thriller

Public : À partir de 16 ans

Prix : 12.50€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
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Le synopsis de l'album Torpedo 1972 (Version noir et blanc)

Dans les années 1930, Lucas Torelli, dit « Torpedo », était une légende des faubourgs de New-York. Un sicilien âpre à la cogne et détendu de la gâchette qui a su ne se faire que des amis – les autres ne sont plus là pour en parler. Près de quarante ans plus tard, la Grande Pomme a pas mal changé. Torpedo, pas tellement. Et alors qu’un petit scribouillard s’apprête à écrire un article sur la famille Caputo, les démons du passé de Torpedo refont surface. En même temps que ses sales vieilles habitudes…

Le personnage légendaire créé par Enrique Sanchez Abuli est de retour après trois décennies d’absence sans nouvelles histoires ! Cet événement s’accompagne d’un renouveau graphique puisque c’est l’Argentin Eduardo Risso (Je suis un vampire, 100 Bullets) qui relève avec brio le défi de succéder à Jordi Bernet ; mais également narratif : exit les faubourgs obscurs des années trente,...

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La critique ZOO sur l'album Torpedo 1972 (Version noir et blanc)

Publiée de 1982 à 2000, la série Torpedo suivait l'impitoyable tueur à gages éponyme dans l’Amérique des années 30. En 2019, le scénariste Abuli ressuscite son héros impitoyable, cette fois avec Risso au dessin pour une aventure inédite située en 1972.

À New York, James, un journaliste écrit un livre sur le mafieux Caputo qui aurait été envoyé ad patres 30 ans plus tôt par un certain Torpedo. James entre en contact avec Rascal, l’acolyte alcoolique de l’ancien tueur et le soudoie pour rencontrer son terrible patron. Torpedo ne paie pas de mine, il a beaucoup vieilli, souffre d’un début de Parkinson et nourrit les pigeons dans le parc. Cependant, loin d’être un ami des oiseaux, l’infâme personnage ne leur donne en fait à manger que pour les assommer à coups de canne... Le vieux fou n’est peut-être pas aussi sénile qu’il en a l’air et Wendy, la fiancée photographe de James, devrait réfléchir à deux fois avant de l’inviter chez elle pour un shooting.

Le scénario d’Abuli renoue avec les recettes qui avaient fait le succès de la série Torpedo : violence, cynisme, humour noir et un soupçon d’érotisme. L’histoire se révèle relativement simple mais les personnages bien développés peuplent une intrigue qui utilise habilement les clichés du genre, par exemple en faisant commencer l’action par une projection du film Le Parrain.

Le dessin réaliste de Risso s’avère plus épuré que celui de Bernet, dernier illustrateur de la série. Ses personnages remarquablement expressifs se meuvent dans des plans et des cadrages maniés habilement pour rendre l’action très dynamique. Quant aux jolies couleurs sépia, elles restituent parfaitement l’atmosphère du New York des années 70.

Ce très bon album permet de retrouver avec plaisir l’un des pires gangsters de la bande dessinée. Les héros sont éternels, même avec une canne et Parkinson.

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