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Dracula

couverture de l'album Dracula

Éditeur : Glénat BD

Scénario : Georges BessDessin : Georges Bess

Genres : Fantastique

Public : À partir de 16 ans

Prix : 25.50€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs5.0
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Le synopsis de l'album Dracula

En 1897, le public découvre dans les pages d’un roman épistolaire écrit par Bram Stoker l’extraordinaire personnage de Dracula, être immortel qui se repaît du sang des vivants pour les transformer à leur tour en créatures maléfiques. Si Stoker n’a pas inventé la figure du vampire, il lui a malgré tout conféré sa forme moderne en faisant du comte Dracula une figure iconique et emblématique inspirant des générations d’auteurs. Et bien que le roman ne fût pas un best-seller immédiat, il connut un écho mondial à travers des adaptations cinématographiques devenues au moins aussi cultes que l’œuvre d’origine.

Pour la bande dessinée, l’immense Georges Bess s’attaque aujourd’hui à nous donner sa version du mythe tout en s’attachant à retranscrire au plus près l’âme du roman. Armé du brio graphique qu’on lui connaît, il fait le choix du noir et blanc, dans des planches à la beauté ténébreuse,...

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La critique ZOO sur l'album Dracula

Georges Bess s’empare du roman ultra-classique de la littérature fantastique pour signer à son tour, après plus d’une quarantaine d’années de carrière d’une rare diversité, son grand-œuvre.

Le roman de Bram Stoker aura connu des fortunes diverses, notamment au cinéma, de Nosferatu, le vampire de Murnau au Dracula de Coppola en passant par le parodique Bal des vampires de Polanski. Sans oublier bien sûr toute la série de films que Terence Fisher réalisa pour la Hammer où Christopher Lee prêta ses traits à l’immortel comte. La bande dessinée n’a pas été en reste, jouant davantage sur le registre de la libre interprétation et des histoires sans autre rapport avec l’œuvre originale sinon le personnage de Dracula et le thème du vampirisme.

Rappelons brièvement l’intrigue. Jonathan Harker est missionné pour se rendre en Transylvanie pour y rencontrer le comte Vlad Tepes, alias Dracula, qui envisage d’acquérir une propriété à Londres pour s’y s’installer durablement. Très vite, il va se rendre compte de l’étrange personnalité de son hôte dont il devient le prisonnier. Dracula quitte son château des Carpates pour l’Angleterre où il va jeter son dévolu sur une amie de Mina, la fiancée de Jonathan.

De la haute orfèvrerie

Pour se lancer dans un marathon créatif d’une telle exigence graphique, Georges Bess devait être sacrément motivé (voire possédé !) par son sujet. Au vu du résultat, nul doute n’est permis. Subdivisé en seize chapitres, réalisé en doubles-pages avec parfois un décor très élaboré sur lequel il plaque une série de vignettes de tailles diverses, son récit est mené tambour battant dans un noir et blanc réhaussé parfois de fonds de couleur sépia ou gris. Il n’y lésine sur aucun détail pour installer les ambiances des différentes scènes.

Chaque personnage, jusqu’au moindre figurant, trouve la juste expression avec ce trait quasi-moebiusien du plus bel effet. Au casting, on retrouve notamment Brian Keith des Stones dans le rôle de Renfield. Et dans le dernier chapitre narrant la traque échevelée de Dracula dans les Carpates, Bess passe carrément au mode « western » avec une mise en scène et un dessin qui n’ont rien à envier au Blueberry de Giraud.

Le roman de Stoker vient récemment de faire son entrée dans la Pléiade. Si la même collection devait exister pour le 9e Art, sûr que cet album y trouverait une place de premier choix.

Article publié dans le magazine Zoo n°74 (Novembre-Décembre)

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