L’humanité a tellement bien réussi son coup qu’elle a dû laisser la planète près de 550 000 ans sans le moindre humain à sa surface pour qu’elle se reconstitue. Les nouveaux Adam et Eve, alias Robert et June, ont séjourné tout ce temps en hibernation en orbite autour de Terre. Le jour J, Robert sort de son hibernation et part à la recherche de June… Une vision du futur qui a de l’humour !
Un module se décroche d’un engin spatial et atterrit tant bien que mal sur une Terre à l’ambiance rouge et grise. Un singe volant s’intéresse à cette forme bizarre allongée sur un arbre plateforme… Alors qu’il s’approche d’un peu trop près il est chassé par des singes à la peau rouge. Allongé, le robot se réveille enfin mais ces circuits corrompus par la chute ou le temps l’empêchent de se souvenir de sa mission. Il explorera donc les alentours.
La mission de la dernière chance pour repeupler la Terre ne se déroule pas du tout comme prévu. Petit à petit, l’album dévoile la mesure de la folie de ce projet et les obstacles de l’ordre de l’insurmontable auxquels il fait face au moment de sa mise en action. L’esprit humain, mégalomane souvent, fragile toujours et asservisseur la plupart du temps retrouve avec cette Terre vierge un lieu où s’exprimer sans réserve… Au-delà d’actions convenues, le rythme rapide du scénario de Lucas Varela cache quelques surprises bienvenues pour une lecture agréable qui pousse à l’introspection.
Diego Agrimbau dresse le portrait d’une nature terrienne avec très peu de couleurs. Un parti pris qui renforce rapidement la luxuriance et l’originalité des paysages. Son graphisme épuré donne autant corps aux végétaux qu’il offre une âme au robot tout en conservant son aspect de machine.
Une nouvelle vision du futur réussie à ajouter au palmarès de cette collection de SF !
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